Crise économique : les secteurs qui en profitent
Natacha Mignon
2009-08-17 15:00:00
L'ABA retient sept secteurs.
Hormis le domaine des « prepaid legal services » spécifique aux États-Unis, tous se pratiquent au Québec et des comparaisons sont possibles. Nous les avons établies avec l'aide de Me Jean-François Théorêt, conseiller en recrutement au sein du cabinet Haney Recrutement Juridique.
Modes alternatifs de règlements des litiges
Comme aux États-Unis, les départements de litige des cabinets québécois qui ont développé un pôle de compétences dévolu aux modes alternatifs de règlements, « s'en tirent bien » indique Me Théorêt.
La médiation permet aux individus comme aux entreprises d'éviter le coût d'un procès et présente l'avantage de plus de prévisibilité.
Me Théorêt va plus loin. « Globalement, les départements litige même traditionnels dans la profession se portent pas trop mal en dépit de la crise. »
Droit de l'environnement et de l'énergie
Au Québec, également, ces domaines sont en expansion, mais « depuis au moins deux ans », donc bien avant la crise.
Plus directement lié à la crise, Me Théorêt cite le « droit des infrastructures » qui est fleurissant dans plusieurs cabinets. Ce domaine profite des politiques actuelles de grands projets.
Droit de la protection du consommateur
L'essor de ce domaine n'est pas surprenant. En temps de crise, les litiges sur ce fondement sont un moyen comme un autre de récupérer un peu d'argent. Alors qu’aux États-Unis les procès se multiplient contre les commerçants et autres partenaires de Monsieur Tout-le-Monde.
Me Théoret est plus mesuré sur le développement de cette pratique du droit au Québec, sauf concernant le domaine des recours collectifs « qui vit de beaux jours ».
Recouvrement de créances
C'est la folie aux Etats-Unis. « J'ai des tonnes de boulot … J'ai du mal à tenir », dit l'avocat américain Clark Kingery. L'essor de ce domaine s'explique par le même phénomène que précédemment : les entreprises ont des impayés et corrélativement leur activité ralentit. Avant d'aller chercher de nouveaux contrats, elles cherchent donc à recouvrer leurs créances sur des tiers.
Aucune raison que la situation soit différente au Québec.
Droit des personnes âgées
Ce n'est pas la crise proprement dite qui explique le développement de cette pratique, mais l'arrivée des « baby-boomers » à l'âge de la retraite.
Au Québec, aussi cela se développe. Ce n'est pas un nouveau droit qui émerge, mais « la fiducie et la planification successorale se portent bien », assure Me Théorêt.
Droit du travail
L'ironie de la crise : les pertes d'emplois créent du travail pour les avocats, aux États-Unis, comme au Québec. Le spécialiste en recrutement l'a constaté : « Les restructurations génèrent beaucoup de travail pour les avocats, puisque les entreprises renégocient les conventions collectives et négocient les packages de départ de leur personnel mis à pied. »
Me Théorêt ajoute pour le Québec à la liste américaine le domaine du droit fiscal, que les clients des cabinets utilisent comme un moyen de générer des liquidités à court et moyen terme.
Si on a bien suivi : en temps de crise, il n'y a pas de petits profits.
Natalie Gauthier
il y a 15 ansBien que je ne sois encore qu'étudiante au Barreau, je constate un intérêt croissant pour le droit de la consommation tout comme le droit de la publicité et du marketing, si je me fie au nombre de lecteurs qui se dirigent sur mon blog. Ces lecteurs qui me contactent sont directement dirigés au service de référence du Barreau. Il y a donc tout lieu de croire à une demande pour ces secteurs malgré la crise économique actuelle.
Natalie Gauthier
http://publiciteetdroit.blogspot.com
Anonyme
il y a 15 ansC'est clair que l'intérêt est là, mais en dehors des recours collectifs qui requièrent beaucoup d'argent avant d'en voir les résultats, as-tu déjà rencontré quelq'un capable de payer son compte d'éléctricité en faisant du droit de la consommation comme pratique?
Je parle pas de gagner des millions... je parle seulement de pouvoir vivre. Cet article est un peu naif. Je sais fort bien qu'il y a des domaines où il y a une forte demande de la part des justiciables. Veulent-ils pour autant payer les professionnels que nous sommes. La réponse est non.
Me
il y a 15 ans>>>>> Ces lecteurs qui me contactent sont directement dirigés au service de référence du Barreau.
Félicitations pour votre blog, c'est un excellent travail. Je dois aussi ajouter que j'ai une admiration sans bornes pour les éléctrons libres dans notre profession qui creusent sans cesse pour développer leur propre domaine: Me Jaar, vous, etc. Toutefois, sans enlever rien à la qualité de votre travail (ça en est, même si vous n'êtes pas avocate), je trouve extrêmement étrange le fait que le service de référence du Barreau a aussi des non-avocats sur sa liste.
Natalie Gauthier
il y a 15 ans> >>>>> Ces lecteurs qui me contactent sont directement dirigés au service de référence du Barreau.
>
> Félicitations pour votre blog, c'est un excellent travail. Je dois aussi ajouter que j'ai une admiration sans bornes pour les éléctrons libres dans notre profession qui creusent sans cesse pour développer leur propre domaine: Me Jaar, vous, etc. Toutefois, sans enlever rien à la qualité de votre travail (ça en est, même si vous n'êtes pas avocate), je trouve extrêmement étrange le fait que le service de référence du Barreau a aussi des non-avocats sur sa liste.
Cher Me
Peut-être me suis-je mal fait comprendre. Il faut comprendre, par mon intervention, que n'étant pas membre du Barreau, je dirige les demandes au Service de référence. Je ne suis nullement référée par le Service de référence mais plutôt par des moteurs de recherche, tels que Goog, Bing, Yahoo. Ces demandes sont alors dirigées (lire: par moi) au service de référence, puisque je ne peux accepter aucun mandat.
Me
il y a 15 ansGood.
Alors je vous souhaite la meilleure des chances, future consoeur.