Investir dans des cabinets d’avocats?
L'équipe Droit-inc
2008-08-26 13:45:00
À titre d’exemple, le cabinet américain Baker & McKenzie, qui vient d’annoncer des revenus de plus de deux milliards de dollars US, en hausse de 20%. Et les quatre plus importants cabinets britanniques viennent de déclarer des revenus en hausse de 15% en moyenne, à plus de 1,85 milliard de dollars chacun.
The Economist mentionne que d’investir dans des cabinets est loin d’être un rêve. Un changement à la législation britannique permet maintenant aux cabinets d’utiliser des structures corporatives diverses et de faire appel à des investisseurs externes, le tout devenant effectif d’ici 2011.
En Bourse, le comportement des cabinets pourrait changer radicalement. Slater & Gordon, un cabinet australien listé en Bourse depuis mai 2007 a utilisé son capital pour se lancer dans une série d’acquisitions; le cabinet a acquis six concurrents en douze mois!
Les investisseurs ont apprécié puisque le titre de Slater a augmenté de 50% depuis son entrée en Bourse.
Alors un bon investissement, les cabinets?
Pas si vite, note un consultant juridique cité dans l’article qui souligne que les cabinets ne sont pas aussi invulnérables en période de ralentissement économique qu’on peut le supposer.
Il affirme que la crise du crédit a pris un peu de temps avant de rattraper les cabinets parce que ceux-ci n’avaient pas encore épuisé leur pipeline de mandats. Autre élément : les grandes transactions prennent un temps fou avant d’aboutir, ce qui fait que plusieurs deals de 2007 ont aidé à booster les résultats de cette année.
De plus, pour beaucoup d’investisseurs potentiels, les avocats ne sont pas exactement les meilleurs leaders et n’ont pas un sens des affaires très développé. Parce que les avocats passent beaucoup de temps à peaufiner les petits détails, il leur manquerait cette capacité à voir le « big picture ».
L’article note également que peu d’associés-directeurs connaissent les profits de leur firme par heure facturée…bien s’il s’agisse pourtant du principal produit que vend leur cabinet.
Enfin, les avocats n’ont jamais eu à endurer le type de pression que subissent les dirigeants d’entreprises cotées en Bourse.
Comment réagiront-ils face à des actionnaires mécontents et déchaînés?
Pour lire l’article de The Economist, cliquez ici.