Reportages
L’homme-informaticien de l’avocat
Natacha Mignon
2010-03-24 14:15:00
Un client suspecte un ex-salarié d’avoir téléchargé des fichiers de son entreprise, que faites-vous ? Vous vous tournez vers un expert judiciaire pour vous aider à en rapporter la preuve. Droit-inc.com a rencontré un de ces professionnels.
En contactant Gilles Letourneau, dirigeant de HDD Forensic inc, j’étais contente à l’idée de vous révéler les secrets d’un informaticien … Ceux qui vous permettraient de surfer en toute liberté, de télécharger en pleine impunité et de poster des commentaires avec doigté depuis votre ordinateur de bureau.
En réalité, la chasse fut vaine.
« Un serrurier ne vous donnera pas de trucs pour débarrer une porte, moi c’est pareil, me répondit gentiment mais fermement Gilles Letourneau. Sachez que tout laisse des traces et s’il n’y a aucune trace c’est encore plus suspect. »
C’est dire que l’homme prend sa mission très au sérieux.
« La fraude informatique coute des millions aux entreprises chaque année. Il faut la combattre et je suis un des maillons de la chaine, celui qui fait le pont entre la technique et l’avocat », dit-il.
C’est un peu par hasard et, sur le tard en 2004, que ce commerçant en informatique de 46 ans est devenu expert judiciaire.
Il a commencé par accompagner en mission un huissier, qui appréciait sa façon de travailler, lorsqu’un informaticien était requis pour conserver des preuves.
Puis, il s’est formé aux deux principaux logiciels d’analyse forensic : Encase et Access Data FTK.
C’est la condition sine qua non pour être efficace dans l’analyse informatique de données. Depuis 2007, il en aura couté à l’informaticien plus de 55000 $ en frais de formation pour rester à jour dans une matière en perpétuelle évolution.
Le jeu en vaut la chandelle, puisqu’il se retrouve parmi les 6 ou 7 super pros du décodage informatique au Québec et pratique aujourd’hui une soixantaine d’analyses par an, facturées à un taux horaire variant de 175 à 300 $ de l’heure en fonction de la complexité du dossier. Et la demande continue d’augmenter.
La majorité des dossiers que lui confient les avocats ou les huissiers, dûment autorisés par les juridictions compétentes, sont des cas de vols de fichiers informatiques, contenant des données clés de l’entreprise comme le nom des clients.
Mais son champ d’intervention peut être plus vaste et s’étendre par exemple au téléchargement illégal d’œuvres soumises à droits d’auteur. Il est même intervenu une fois du coté de la défense pour un cas de pornographie juvénile, afin de démontrer à la Cour un cas de téléchargement accidentel de contenu illicite.
« C’est la seule fois que j’ai accepté d’être du coté de la défense, car il n’est pas question que j’aide un criminel pédophile à s’en sortir », dit-il.
En réalité, la chasse fut vaine.
« Un serrurier ne vous donnera pas de trucs pour débarrer une porte, moi c’est pareil, me répondit gentiment mais fermement Gilles Letourneau. Sachez que tout laisse des traces et s’il n’y a aucune trace c’est encore plus suspect. »
C’est dire que l’homme prend sa mission très au sérieux.
« La fraude informatique coute des millions aux entreprises chaque année. Il faut la combattre et je suis un des maillons de la chaine, celui qui fait le pont entre la technique et l’avocat », dit-il.
C’est un peu par hasard et, sur le tard en 2004, que ce commerçant en informatique de 46 ans est devenu expert judiciaire.
Il a commencé par accompagner en mission un huissier, qui appréciait sa façon de travailler, lorsqu’un informaticien était requis pour conserver des preuves.
Puis, il s’est formé aux deux principaux logiciels d’analyse forensic : Encase et Access Data FTK.
C’est la condition sine qua non pour être efficace dans l’analyse informatique de données. Depuis 2007, il en aura couté à l’informaticien plus de 55000 $ en frais de formation pour rester à jour dans une matière en perpétuelle évolution.
Le jeu en vaut la chandelle, puisqu’il se retrouve parmi les 6 ou 7 super pros du décodage informatique au Québec et pratique aujourd’hui une soixantaine d’analyses par an, facturées à un taux horaire variant de 175 à 300 $ de l’heure en fonction de la complexité du dossier. Et la demande continue d’augmenter.
La majorité des dossiers que lui confient les avocats ou les huissiers, dûment autorisés par les juridictions compétentes, sont des cas de vols de fichiers informatiques, contenant des données clés de l’entreprise comme le nom des clients.
Mais son champ d’intervention peut être plus vaste et s’étendre par exemple au téléchargement illégal d’œuvres soumises à droits d’auteur. Il est même intervenu une fois du coté de la défense pour un cas de pornographie juvénile, afin de démontrer à la Cour un cas de téléchargement accidentel de contenu illicite.
« C’est la seule fois que j’ai accepté d’être du coté de la défense, car il n’est pas question que j’aide un criminel pédophile à s’en sortir », dit-il.
10041
Me
il y a 14 ansM. Létourneau est excellent. Il est très sensible aux petits détails qui peuvent éventuellement susciter des questions/contestations et par conséquent, il y porte une attention remarquable sans qu'on ait besoin, comme avocat, de le "coacher" là-dessus. Je vous le recommande.
Anonyme
il y a 14 ansC'est plutôt rare que vous êtes aimable ! Peut-être êtes vous dans un tournant de votre vie !
> M. Létourneau est excellent. Il est très sensible aux petits détails qui peuvent éventuellement susciter des questions/contestations et par conséquent, il y porte une attention remarquable sans qu'on ait besoin, comme avocat, de le "coacher" là-dessus. Je vous le recommande.
Anonyme
il y a 14 ansLOL
Me est très aimable dans la vie de tous les jours.