Pères Rédemptoristes : le père Bergeron sur pause

Agence Qmi
2013-09-13 07:00:00
C’est que le religieux de 72 ans doit subir son procès criminel le 11 novembre prochain, pour répondre aux accusations d’agression sexuelle envers sept victimes alléguées, tous des anciens étudiants du Séminaire St-Alphonse. Le témoignage au procès civil – qui tient sur les mêmes faits qu’au criminel – pourrait donc compromettre sa présomption d’innocence.
«Préjudice irréparable»

L’avocat craint aussi que des procureurs, des policiers ou des présumées victimes assistent à ce témoignage et entreprennent diverses actions par la suite. Un enquêteur pourrait par exemple pousser une enquête plus loin à la lumière de nouvelles informations révélées par le père Bergeron.
Pour les membres
Les procureurs pour le requérant du recours collectif se sont opposés à cette requête, pour «protéger» les gens inscrits dans cette procédure. «Il faut que les agresseurs soient nommés, il faut que les médias suivent l’affaire pour que les membres absents sentent qu’ils ne sont pas seuls», a lancé Me David Kruger.
L’avocat a de plus ajouté qu’une ordonnance de non-publication visait notamment à ne pas contaminer les membres du jury advenant un éventuel procès. Mais dans le cas du père Bergeron, son procès se tiendra devant un juge seul. «Je trouve insultant qu’on puisse prétendre qu’un juge se soit pas capable de déterminer la culpabilité ou l’innocence du père Bergeron si les médias discutent de son témoignage. C’est une offense», a-t-il souligné.
Médias
Les médias ayant été surpris par cette requête qui n’avait pas été signifiée d’aucune façon, le juge Claude Bouchard a suspendu l’affaire, pour leur permettre d’en aviser leurs avocats. Le dossier devrait être débattu en début de semaine prochaine.