Gowlings s’unit à un cabinet mondial
Céline Gobert
2015-11-16 15:00:00
Droit-inc a posé cinq questions à Me Joëlle Boisvert, associée-directrice du bureau de Montréal de Gowlings au sujet de ce regroupement juridique.
Droit-inc : D’où est venue l’idée de créer une pratique internationale ?
Me Joëlle Boisvert : L’idée de cette intégration de Gowlings avec Wragge Lawrence Graham & Co n’est pas venue du néant, elle est le résultat d’une longue réflexion. Nous avons observé l’évolution du marché juridique au Québec, au Canada, et dans les autres provinces et avons procédé à l’évaluation de l’évolution des services juridiques dans les années à venir. Nous nous sommes demandés quelle était la meilleure façon de s’adresser à ces défis du marché juridique qui, comme n’importe quelle industrie, connaît une globalisation incontournable. Les frontières n’existent techniquement plus. Il nous paraissait donc fondamental de développer une plateforme internationale pour nos clients canadiens.
Pourquoi avec le cabinet britannique Wragge Lawrence Graham & Co en particulier ?
Parce qu’il nous ressemble. WLG est un partenaire avec lequel nos objectifs vont être atteints. Plusieurs choses nous unissent : de mêmes origines linguistiques, des forces complémentaires dans nos champs de pratique ainsi qu’un ferme engagement dans l’approche client. Nous partageons également une culture d’entreprise basée sur l’innovation, la collaboration et le capital humain.
Concrètement, qu’est-ce que ce regroupement va changer pour vos clients ?
Au quotidien, cela ne va rien changer, ils bénéficieront de la même approche efficace. Toutefois, ils auront accès à un bassin d’expertise beaucoup plus large et à des professionnels partout dans le monde. Gowling WLG comptera plus de 1 400 professionnels juridiques répartis dans 18 villes dans l’ensemble du Canada, du Royaume-Uni, de l’Europe, de l’Asie et du Moyen-Orient.
Vous parlez « d’union » mais jamais de « fusion ». Pourquoi ?
Le regroupement utilise un véhicule corporatif qui émane du Royaume-Uni. Il s’agit d’une structure corporative collée sur ce que font plusieurs firmes comptables par exemple. Nous sommes une SARLG, c’est à dire une Société à Responsabilité Limitée par Garantie.
Est-ce que cette union est une façon de vous positionner face à des grands bureaux internationaux comme Norton Rose Fulbright et DLA Piper ?
Ce que nous faisons est complètement différent. Quand on regarde les modèles de Norton Rose, Dentons ou DLA Piper, il y a une intégration dans un bureau américain d’un bureau canadien. Cela ne nous convenait pas. Nous ne voulions pas devenir la succursale canadienne d’un bureau américain. Nous avons choisi de nous allier à un bureau du Royaume-Uni pour devenir le premier regroupement juridique co-dirigé par un cabinet canadien. Pour nous, il s’agissait du véhicule qui nous convenait le mieux pour nous placer sur l’échiquier mondial - un positionnement très intéressant pour nos clients.
- Il offrira ses services en matière de droit des affaires et de litige
- Sa pratique en propriété intellectuelle sera l’une des plus grandes du monde
- Dès son lancement, il figurera au palmarès Global 100 des pratiques juridiques
- Ses secteurs d’activité incluent les sciences de la vie, la fabrication, la production et la distribution d’énergie, les projets et les infrastructures, l’immobilier, les ressources naturelles (les mines, le pétrole et le gaz), la technologie et les communications.
- Au cours des prochaines années, Gowling WLG intégrera des cabinets qui partagent la même vision que lui.