Une criminaliste dénonce le tribunal populaire
Delphine Jung
2018-03-15 13:15:00
Le journal allègue qu’il a fait l'objet en 2007 d'une enquête policière pour agression sexuelle sur un mineur et a versé 50 000 dollars, dans le cadre d’une entente hors cour, à l'homme qui alléguait avoir été violé.
« Je me demande ce qui motive un article comme ça. On est en train d’essayer de détruire un homme et sa carrière alors qu’il est innocent. C’est scandaleux », a-t-elle clamé au micro de Paul Arcand.
L’animateur a souligné le témoignage de plusieurs personnes qui auraient été victimes d’agressions sexuelles, mais qui déplorent le manque d’efficacité de la justice.
« En matière d’accusation au criminel, le DPCP est très méticuleux. S’ils ont le moindre doute, ils porteront des accusations. Le fait qu’il n’y ait pas d’accusation, c’est plutôt une exception », et non l’inverse, poursuit Me Roy, qui estime que le Canada a l’un des meilleurs systèmes de justice au monde.
La criminaliste a aussi rappelé que ce n’est pas parce qu’il y a eu une entente signée hors cour qu’il s’agit là forcément d’un aveu de culpabilité. Elle évoque plutôt le désir de ne pas finir sous le feu des projecteurs.
L’article de La Presse revient essentiellement sur cette entente entre une victime alléguée et M. Picard, qui n’a pas été transmise au gouvernement à l'époque de sa nomination à un des plus hauts postes de la fonction publique.
Quelques heures après la publication, Camil Picard, s’est retiré de ses fonctions, rapporte Le Journal de Montréal.
La ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a confirmé la nouvelle quelques heures après la parution d’un article dans le quotidien La Presse révélant qu’il a fait l’objet d’une enquête pour agression sexuelle en 2007.
Au moment des faits rapportés par le journal, M. Picard était directeur du centre jeunesse de la Montérégie.