Une nouvelle avocate chez Morency
Céline Gobert
2018-04-16 08:30:00
C’est lorsqu’elle exerçait chez Langlois en litige civil et commercial que l’avocate de 39 ans a commencé à traiter des dossiers en réglementaire/pénal liés au domaine de la construction. «J’ai eu un coup de coeur pour l’industrie!», raconte-t-elle, alors séduite par des clients qu’elle juge facile d’approche.
«D’habitude, quand on tente d’accéder à un marché dans lequel on n’a pas encore de clientèle, ça peut être difficile, mais pour moi ça s’est passé très naturellement, j’ai tout de suite eu de bons contacts qui m’ont permis de me familiariser très vite avec l’industrie et qui m’ont donné envie d’y rester.»
C’est aussi en enseignant à l’École de Technologie Supérieure (ETS) auprès de futurs ingénieurs et forte d’une expérience en réglementation des services financiers en 2014-2015 acquise chez Blakes, que Me Brunet a compris qu’elle voulait étendre sa pratique à la construction, et tout particulièrement aux litiges dans le domaine. Qui plus est, ajoute la juriste, elle y avait développé une certaine facilité à analyser, à entrer dans des détails très pointus sur la réglementation en vigueur.
Une expérience de vie payante
Il n’y avait pas de possibilité de grandir à court terme dans le secteur de la construction chez Langlois, elle qui voulait que ce soit «sa niche». «Quand il y a eu un affichage de poste chez Morency, j’ai donc appliqué», raconte la jeune femme qui a aussi exercé un an chez Thibeault Joyal Avocats en 2015-2016.
Le poste exigeait de sept à dix années de pratique, mais elle n’en comptait que trois. Morency l’a quand même embauchée. «Je pense que c’est mon expérience de vie et mes implications dans le milieu qui ont fait la différence. »
En effet, Me Brunet est administratrice au Jeune Barreau de Montréal depuis deux ans. Elle a également été membre du Comité consultatif sur la conciliation travail-famille du Barreau pendant près d’un an et demi.
Mais c’est surtout sa maturité et son assurance qui ont fait la différence, explique celle pour qui la profession d’avocate constitue une deuxième carrière. «J’ai été adjointe en brevets de propriété intellectuelle pendant des années», dit-elle, faisant référence aux six années passées chez Norton Rose Canada. «Et je suis retournée aux études à temps plein, alors que j’ai quatre enfants!». Âgés de 3 à 9 ans à l’époque de son assermentation, ces derniers sont même montés sur scène à ses côtés!
La confiance en soi
Grâce à ce parcours, elle a acquis des atouts bien utiles quand il s’agit de développer sa clientèle. «J’ai peut-être plus d’assurance qu’un jeune de 23 ans qui sort de l’université. C’est plus facile d’approcher la clientèle et faire des pitchs pour obtenir de nouveaux mandats», détaille Me Brunet.
Séduite par les gens qu’elle rencontre chez Morency lors de la première entrevue, elle se sent bien accueillie et immédiatement à sa place. Elle décide donc de faire le saut.
«J’ai senti qu’ils avaient envie d’investir en moi, autant que moi j’avais envie d’investir en eux!», conclut-elle, enthousiaste face à ce nouveau chapitre de vie.