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Un ex-avocat coupable d’une brutale arrestation citoyenne
Delphine Jung
2018-05-04 07:00:00
Il s’en était pris à une dame surnommée la « voleuse de bouffe à chat ».
La spectaculaire arrestation de la « voleuse de bouffe à chat » remonte au 2 février 2013, dans le quartier de Charlesbourg.
Une livreuse de journaux se rend compte que Bernard Corbeil et sa femme laissent des plats de nourriture pour chat près de leur maison. La dame craint que son propre félin, qui suit une diète stricte pour des raisons médicales, ne tombe malade.
Elle décide donc de les en informer par téléphone et leur rappelle qu’il est interdit de nourrir les chats, en vain.
La dame décide donc de s’emparer des plats de nourriture : en tout, une vingtaine en quatre mois.
Pour identifier le voleur, M. Corbeil installe une caméra de surveillance et échafaude un plan en 49 étapes pour arrêter la voleuse.
Au petit matin du 2 février 2013, alors qu’il la surprend en train de voler la nourriture, il lui jette une serviette sur la tête, la projette brutalement au sol et la contraint physiquement tout en l’insultant.
L’avocat lui lie ensuite les mains et les pieds avec des attaches autobloquantes pendant que sa conjointe filme toute la scène.
M. Corbeil appelle le 9-1-1 et réclame l’assistance policière. La préposée, médusée par le récit, lui souligne qu’il a fait une séquestration.
En avril 2015, un premier juge a déclaré Bernard Corbeil coupable de voies de fait. Il avait décidé de faire appel.
Trois ans plus tard, le juge Hubert Couture de la Cour du Québec est arrivé à la même conclusion.
Bernard Corbeil se défend lui-même dans ce dossier.
Lors de sa première condamnation, Bernard Corbeil a pu bénéficier d’une absolution inconditionnelle après avoir fait un don de 500 dollars à la Maison de Lauberivière.
D'ici là, Bernard Corbeil et la victime ont rendez-vous à la cour civile. S'estimant lésé par la plainte déposée par sa voisine et ses répercussions, l'ex-avocat lui réclame 25 000 dollars.
-Avec Radio-Canada
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