Un avocat corrompu remis en liberté plus tôt que prévu
éric Martel
2018-07-03 13:15:00
La Cour d’appel du Québec a pris cette décision avant de se prononcer sur le verdict de culpabilité et la peine infligée par le juge Jean-Pierre Dumais, considérant que la détention de Vaillancourt n’était pas nécessaire d’ici là.
Celui qui était surnommé La Cravate par les détenus qu’il approvisionnait touchait 500 dollars pour chacune de ses transactions effectuées.
Ses activités illégales ont été interceptées en 2013, alors qu’il a été filmé en train de remettre un paquet de stupéfiants à Jean-François Raymond, un client qui comparaissait au palais de justice de Sorel-Tracy avant de retourner au pénitencier de Sorel. Le paquet contenait 144 grammes de haschich, 21 comprimés de speed, 19 grammes de pot et quatre timbres de fentanyl.
Luc Vaillancourt a assuré qu’il ne savait pas que ce paquet contenait des stupéfiants. Il a cependant avoué avoir déjà fait passer quelques cellulaires en prison, sous pression de menaces d’un détenu.
La défense estime que des «erreurs dans le respect des droits constitutionnels de l’appelant, soit la divulgation de la preuve (par la Couronne) et le droit à un procès dans un délai raisonnable» ont été commises.
Le juge Dumais a qualifié Vaillancourt de «disgrâce» pour sa profession.