Comment j'ai réussi l'examen du Barreau
éric Martel
2019-01-18 15:00:00
Il faut dire qu’entre ses rêves de faire carrière au hockey, ses études en droit et la préparation de l’examen, l’étudiant-athlète n’a eu que très peu de temps pour lui au cours des dernières années.
« Me préparer à réussir l’examen du Barreau est définitivement l’épreuve la plus difficile que j’ai eu à affronter dans ma vie », confie-t-il à Droit-Inc au bout du fil, depuis sa chambre d'hôtel en France.
Comme dans son passage dans le monde du hockey, c’est en s’établissant des horaires de travail exigeants que le futur avocat y est parvenu.
« J’avais des cours de huit heures à midi. Je me prenais une petite pause jusqu’à quatorze heures et demi et j’étudiais jusqu’à vingt-deux heures, pendant presque quatre mois. »
La clef de son succès? Lire toutes les annexes, toutes les lois et concentrer ses études sur les sujets précisés par le Barreau.
Puis, pour gérer son stress, l’athlète allait jouer au hockey ou s'entraînait au gymnase afin de se libérer l’esprit.
« Le sport, ça toujours été mon échappatoire. Tant que j’étais actif, je ne pensais plus à mes examens », témoigne-t-il.
Une conciliation possible
Lors de sa première année au baccalauréat en droit à l’Université d’Ottawa en 2015, Boily était capitaine des Flames de Gatineau, dans la Ligue Junior AAA.
Les voyages aux quatre coins du Québec sont fréquents au sein de ce circuit où une cinquantaine de matchs sont disputés par année.
« Mes entraîneurs étaient compréhensifs : ils me laissaient faire ce que j’avais à faire et même manquer quelques pratiques, se rappelle-t-il. Disons qu’étudier dans l’autobus pendant que j’entendais les gars jaser n’était pas toujours facile! »
Au final, on peut dire que tout s’est bien déroulé pour l’étudiant, qui s’est vu décerner le titre d’étudiant-athlète de l’année par son université et par sa ligue, en plus de se retrouver sur le palmarès du doyen en 2018.
Reste que si tout était à refaire, il aimerait revoir certains de ses examens…
« Des fois, à la place d’étudier, on a envie de faire un paquet d’autres choses. Je pense que j’aurais pu mieux répartir mon temps pour quelques examens. Au bout de la ligne, j’ai passé mon examen du Barreau et c’est ça qui compte. »
Plan B
La conciliation hockey-études, c’est bien, mais le défenseur robuste s’imaginait bien plus porter l’uniforme d’une des 31 équipes de la Ligue nationale de hockey (LNH) qu’une toge!
Blessé à plusieurs reprises aux épaules, la natif de la rive-nord de Montréal a dû tant bien que mal mettre une croix sur sa carrière de hockey professionnelle, une décision qu’il qualifie de « difficile à avaler ».
Ce sont des films et des séries télé telles que Suits qui ont poussé le hockeyeur à s’inscrire en droit.
« J’aime parler! Quand j’ai découvert que le litige serait une manière de la faire, j’ai décidé de poursuivre mes études en droit. »
Justement, il se retrouve aujourd’hui stagiaire au sein de AGML conseillers juridiques, une pratique basée à Sainte-Thérèse qui se spécialise en litige civil et immobilier.
Son passage dans le hockey lui aura permis d’évoluer sous le joug du célèbre Patrick Roy, « le meilleur coach qu’il ait eu de sa vie », et de faire soulever les foules des arénas Ligue junior majeur du Québec (LHJMQ) avec des bagarres ou de violentes mises en échec.
« J’aimais me battre pour changer le momentum d’un match. Je n’ai jamais hésité à sauter dans le tas pour protéger mes coéquipiers », raconte le colosse de six pieds quatre et 210 livres.
Caressant désormais l’ambition de fonder son propre cabinet, Mathieu Boily réalise que le hockey lui a inculqué la discipline, une qualité qu’il juge essentielle au succès des étudiants en droit.
« Des fois, tu n’as pas envie de te mettre dans tes livres, mais il faut que le fasses. C’est en se concentrant sur ce qu’on veut accomplir qu’on y parvient. »
Avocat
il y a 5 ansCe sont des films et des séries télé telles que Suits qui ont poussé le hockeyeur à s’inscrire en droit.
« J’aime parler! Quand j’ai découvert que le litige serait une manière de la faire, j’ai décidé de poursuivre mes études en droit. »
en voila un qui risque d'être bien décu
Anonyme
il y a 5 ansJe connais quelqu'un qui est devenu avocat pour faire comme dans Suits.
Spoiler alert: après quelques années de pratique, il est très loin d'être devenu Harvey.
Guy Laurin
il y a 5 ansJe salue Mathieu Boily.
Mon propre fils est devenu avocat, en jouant au baseball compétitif.
Avocat depuis plus de 4 ans, il joue encore dans le calibre amateur le plus élevé du Québec...
Je seconde: Le sport mène a tout . . .
il y a 5 ansMoi aussi je salue Mathieu Boily
Ma fille est devenue avocate en jouant au soccer aux plus haut niveau au Québec
A
il y a 5 ansUn autre qui va expliquer en entrevue qu'il est combatif parce qu'il a été combatif aussi au hockey.
Anonyme
il y a 5 ansUn avocat qui s'est fait ramassé dans la bande, au sens propre, a beaucoup moins de chance d'être déstabilisé par ses adversaires (et de faire une crise de larme comme certaines, et même certains!)
L'homme rose ne fait pas un bon avocat de litige.
GBS
il y a 5 ansUn bon avocat n’a pas besoin de ramasser son adversaire dans la bande. De bons arguments plaide de manière respectueuse suffit
Anonyme
il y a 5 ansMoi aussi je salue Mathieu Boily.
Je n'ai pas d'enfant.
Anonyme
il y a 5 ansMoi j'ai une fille. Elle fait de la natation le dimanche matin.
Anonyme
il y a 5 ansMoi je vais être papa.
Avocate
il y a 5 ansMoi j'en ai trois enfants, aucun ne sera avocat... je ne sais pas si je suis triste ou pas...
Émile C
il y a 5 ansJ'ai commis tous les crimes, hormis celui d'être père...