Grosse perte pour Lavery!
Jean-francois Parent
2019-01-23 15:00:00
« J’ai une expertise de pointe, rare à Montréal, sur les questions liées aux lois et à la réglementation financière édictées par l’AMF », dit-il.
Et comme certains clients souhaitaient continuer à faire appel à ses services, le moment était propice pour lancer Martelligence, poursuit-il.
« Je voulais aussi ralentir le rythme, tout en conservant ceux de mes clients qui sont intéressés par mes services » explique l’ancien sous-ministre adjoint des Finances du gouvernement du Québec (1988 à 1994) au bout du fil.
En effet, le spécialiste de la réglementation financière et des valeurs mobilières explique que le boulot d’associé - avec participation - ne correspondait plus vraiment à ce qu’il voulait.
Plus de temps pour lui
Il faut dire que Me Martel convoitait de quitter la pratique privée depuis un certain temps déjà.
« Ma pratique se développait de façon un peu exponentielle; 2019 semblait en voie d’être encore plus occupée, ça se mariait mal avec mon besoin de goûter un peu plus de la vie », poursuit l’ex-président de la défunte Commission des valeurs mobilières du Québec, qu’il a quittée pour se joindre à Lavery en 1999.
La pratique privée oblige à réagir aux situations, c’est un défi constant de disponibilité, et comme il arrive un moment dans la vie où l’on réalise qu’il en reste beaucoup moins à faire que ce qui a été accompli, le choix semblait évident, poursuit celui qui continuera de siéger sur le conseil du TMX, de la Bourse de Montréal et comme juge administratif à l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières.
À son compte
Me Jean Martel devient ainsi consultant en réglementation financière et des produits et services financiers, ce qui rend ses services « plus accessibles » et lui permet de privilégier des dossiers portant sur la capital de risque, les assurances, les produits dérivés…
Martelligence a été officiellement lancé le 1er janvier dernier, et entame l’année avec le gros dossier de l’heure dans le secteur, le projet de loi 141, dont les premières échéances sont prévues pour le début de l’été.
« J’adore ce que je fais. Et là, je vais pouvoir garder les défis intellectuels, tout en mettant la pédale douce. »
Arrivé au cabinet au tournant du millénaire, Jean Martel pourrait continuer à intervenir à titre d’avocat-conseil sur certains dossiers qu’il connaît bien, avec l’avantage de ne se consacrer qu’à la « composante strictement juridique».
Pour l’heure, son profil a été effacé du site web de Lavery.