Comment je suis devenue associée
Diane Poupeau
2019-02-27 15:00:00
Diplômée d'un baccalauréat en droit à l'UQAM en 2011, elle est reçue au barreau dans la foulée début 2012. Il ne lui aura donc fallu que sept ans pour accéder au rêve ultime de nombre de jeunes avocats.
« C'est une marque de confiance et une belle reconnaissance qui n'arrive pas toujours dans l'industrie à cet âge-là », reconnaît l'avocate.
Beaucoup de travail
Mais elle est aussi consciente que cette récompense ne doit rien au hasard. « Ça demande du travail, de la rigueur, de la confiance en soi, il faut être disponible pour servir le cabinet comme si c'était votre client. »
Rigueur, disponibilité, confiance en soi, voici donc les qualités qu'il faut posséder pour être nommé associée, selon Me Robitaille. Mais ce n'est pas tout. « Il faut connaître ses propres valeurs pour qu'elles s'alignent avec celles du cabinet. Si ces facteurs sont réunis, le travail en est que meilleur », précise-t-elle.
Bien souvent, l'association peut rester de l'ordre du fantasme. Qui plus est quand on est une femme. Une étude réalisée il y a deux ans par le Barreau du Québec auprès de 22 cabinets de la province révélait que seuls 15 % des associés étaient des associées.
Faire sa place
Ce sont des chiffres déconcertants, commente l'avocate en droit des affaires. « Les femmes sont majoritaires dans les études de droit, mais ça ne se reflète pas dans l'occupation des postes supérieurs. Je ne peux pas nier que j'y ai pensé lors de ma nomination. »
Comment l'avocate en droit des affaires a-t-elle réussi à s'imposer alors ? « Il faut faire sa place dans ce milieu, être présente dans les évènements, montrer de l'assurance, de la confiance en soi. »
Être présente, ça démontre une accessibilité. Plus on est présente, plus on accède à de nouveaux défis. La participation à des conseils d'administration, à des oeuvres caritatives comptent. « Il ne faut pas hésiter à s'impliquer dans des réseaux de femmes et de jeunes aussi ».
Mais l'attitude et le réseautage ne font pas tout. « Il faut fournir un travail qui démontre notre expertise. »
Le début d'autre chose
L'autre problème, quand on accède à l'association aussi jeune, c'est de garder la flamme. « Être associée, c'était un objectif de carrière mais pas une fin en soi, même si c'est arrivée plus tôt que je ne l'aurais espéré, confie Me Robitaille. C'est même le début d'une partie plus importante du travail.»
Dans les années à venir, la jeune associée entend poursuivre de façon plus importante le développement de sa carrière mais aussi continuer à bâtir l'expertise et la réputation de Gascon.
« Aujourd'hui, c'est l'arrivée d'une nouvelle génération, c'est pourquoi je veux perpétuer les valeurs du cabinet, c'est mon objectif principal. »