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L’ex-juge François Rolland fait le saut chez…

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Céline Gobert

2019-04-01 14:20:00

L’ancien juge en chef de la Cour supérieure du Québec devient avocat-conseil dans un cabinet. Oui, mais lequel ?
L’ancien juge en chef de la Cour supérieure du Québec a choisi Langlois !
L’ancien juge en chef de la Cour supérieure du Québec a choisi Langlois !
L’honorable François Rolland Ad. E. a choisi … Langlois !

À 68 ans, l’ancien juge à la Cour supérieure du Québec de 1996 à 2015, et ex-juge en chef de 2004 à 2015, se joint au groupe de litige à titre d’avocat‑conseil, médiateur et arbitre.

La prochaine année, le Barreau 1975 partagera donc son temps entre la présidence de dossiers d’arbitrage et de médiation, et le soutien aux avocats jeunes et moins jeunes du bureau, qui pourront recueillir ses conseils.

Il faut dire que son expérience du droit est notable : avec ses 19 années d’expérience à titre de juge - dont 11 comme juge en chef- et 21 années en pratique privée, chez Fasken, le juriste a de quoi agir comme modèle auprès de la relève.

Pour autant, s’il se dit ravi à l’idée de partager sa vision de la pratique - lui qui a été le témoin de son évolution au fil des décennies - il préfère rester humble.

« La magistrature fut l’une des plus belles et inoubliables expériences professionnelles de mon existence, dit-il à Droit-inc. Cela permet de comprendre la mesure de ce qu’est l’être humain, avec ses forces et ses faiblesses. Et aussi de rester humble, à tout moment de la vie. Je ne veux pas dire que je suis un modèle. Pas nécessairement. Mais il me fera plaisir de donner des idées sur la pratique en 2019. »

C’est donc un retour au privé qui marquera son printemps. Rappelons que de 1975 et 1996, avant la magistrature, le diplômé en droit de l’UdeM (1974) fut associé et responsable du secteur litige civil et commercial chez Fasken.

Une expérience qu’il a « adoré », affirme-t-il, et dont il garde encore aujourd’hui d’excellents souvenirs.

Pourquoi Langlois?

Le cabinet Langlois, il en avait entendu parler. Plusieurs confrères en disaient beaucoup de bien. Quelques firmes lui avaient demandé s’il avait l’intention de se joindre à un cabinet privé, mais il se demandait encore ce qu’il préférait entre pratiquer seul, ou pratiquer entouré de confrères.

Langlois l’a approché et a su le séduire, lui qui a toujours préféré évoluer dans un environnement « vivant » comme il le dit.

« Je trouve cela plus intéressant d’être entouré. Langlois a le vent des voiles, c’est un cabinet en pleine croissance. Ce qui m’a séduit c’est l’approche novatrice du cabinet, et le dynamisme de ses membres, bourrés d’énergie et de talent. »

Par exemple, en matière de facturation, Langlois a une approche différente, explique Me Rolland. « Moins axée sur la facturation absolue » et plus « ajustée » selon les dossiers.

En tant que juge, Me Rolland a présidé bon nombre de conférences de règlement à l'amiable en toutes matières, ainsi que des conférences de facilitation en matières criminelles, et des médiations en matière civiles et commerciales.

« J’espère pouvoir contribuer au développement du potentiel des avocats. En matière d’approche client, il faut bien comprendre les besoins des clients, faire preuve d’empathie et d’écoute. C’est quelque chose que l’on doit avoir en tant que juges, et qui s’applique aussi aux avocats. »

Notons que Me Jean-François Gagnon, chef de la direction de Langlois, s’est réjouit de l’arrivée de l’ancien juge dans son équipe.

« L’expertise de Me Rolland sera une ressource inestimable pour l’ensemble de notre cabinet, nos clients et nos juristes. Cette annonce vient appuyer notre vision d’excellence, de haut niveau d’éthique, ainsi que de rigueur », a-t-il indiqué.

Ses chevaux de bataille

Parmi les préoccupations principales de Me Rolland, qui est aussi commissaire à l'éthique pour le Barreau du Québec, on trouve l’accessibilité à la justice civile.

« En tant que juge, on peut constater la difficulté des citoyens d’avoir accès aux tribunaux. D’autant qu’en matière civile, on peut ne pas aller devant les tribunaux pour une foule de raisons, souvent pour des aspects financiers, parce qu’on n’a pas les moyens. »

C’est pour cela, dit-il, qu’il s’est impliqué dans plusieurs organismes qui favorisent l’accessibilité à la justice : ainsi, il est président du CA d’Éducaloi, vice-président du CA du Centre d’accès à l’information juridique (CAIJ) et membre du CA du Forum canadien sur la justice civile.

Notons que le sexagénaire a aussi travaillé activement à la mise sur pied de la Chambre des conférences de règlement à l’amiable. « Un succès fulgurant », dit-il, dont il est très fier.

Il a également créé la Chambre des recours collectifs en plus de contribuer au développement de la Chambre commerciale.

Après avoir pris sa retraite de la magistrature, en 2015, il devient Administrateur principal du programme de remboursement volontaire, programme mis sur pied par le gouvernement du Québec pour récupérer des sommes payées injustement à la suite de fraudes ou de manœuvres dolosives dans le cadre de contrats publics et qui a pris officiellement fin en décembre 2017.

Enfin, ajoutons que Me Rolland a aussi occupé la fonction de président de la division Québec de l’Association du Barreau Canadien (ABC).

Que peut-on lui souhaiter pour la suite?

« De la santé Madame ! Le reste je peux me débrouiller sans ! (Rires) », lance celui qui a réussi à traverser la France, à pieds, l’été dernier.

Au total, de Boulogne-sur-Mer jusqu’à la Méditerranée, il aura parcouru à la marche 1610 km !

Autant dire qu’il lui reste encore pas mal d’énergie dans son sac!
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