Non au mansplaining!
Céline Gobert
2019-04-18 15:00:00
«Avant cette année, je ne me suis jamais autant sentie comme une femme», y indique-t-elle.
La présidente sortante de l’AED précise avoir fréquenté une école de filles, fait son CÉGEP puis son bac à McGill dans des programmes composés en grande majorité de femmes, mais n’avoir jamais vraiment eu conscience de son statut de femme… jusqu’à maintenant.
« Une année en tant que Présidente de l’AED, et je n’ai jamais été aussi consciente du « e » à la fin de ce mot, poursuit-elle dans son texte. En une année, en un mandat, je me suis sentie petitE. On m’a rendue émotionnellE. On m’a fait sentir insignifiantE. Je suis présidentE, mais souvent, on m’a fait sentir comme si je n’étais qu’une femme. »
Elle affirme également avoir eu le sentiment de ne pas être écoutée, de s’être fait dire que c’était dans sa tête, que le sexisme n’existait plus en 2019…
« Du mansplaining, j’en ai eu. De l’agressivité, j’en ai eu. De la masculinité toxique, j’en ai eu. De la peur, j’en ai eu », écrit la jeune femme.
Confiance en l’avenir
Dans son texte, Sarah Elizabeth Fortin pose plusieurs questions : pourquoi une femme qui parle durant un CA sera moins écoutée qu’un homme? Pourquoi en 2019 un homme « accusé d’événements graves » est encore perçu comme une victime? Pourquoi les femmes ne sont-elles toutes pas solidaires entre elles?
« En 2019, je ne pensais pas que j’allais autant pleurer à cause d’évènements que je vis, à cause d'événements que mes amies vivent », déplore la jeune femme.
Néanmoins elle reste positive : les choses vont changer, elle en est certaine! Surtout si les femmes se serrent les coudes entre elles.
« Je peux promettre, par contre, que comme femme, je ne vais jamais arrêter de me battre pour me joindre à d’autres femmes qui se battent aussi. Ensemble, on est plus fortes », conclut-elle.
Sarah Elizabeth Fortin a décliné la demande d’entrevue de Droit-inc.