De parajuriste à... associée!
Éric Martel
2019-04-23 14:45:00
« Quand j’ai rencontré les membres de l’équipe, ça a immédiatement cliqué. Ça avait tellement de sens pour moi de me joindre à un cabinet qui se spécialise en propriété intellectuelle, surtout avec la nouvelle loi qui s’en vient », indique à Droit-Inc la juriste, faisant référence aux modifications à la ''Loi sur les marques de commerce'' qui entreront en vigueur le 17 juin 2019.
« On a toutes les ressources qu’il faut pour mettre en place ce dont nos clients ont besoin pour faire le pont. Disons qu’on sera très occupés à partir de juin! », dit celle qui perçoit ces modifications comme un défi pour les agents de marque.
Parajuriste, agente de marque et associée
Dans les années 1980, Suzanne Antal étudiait en littérature anglaise et allemande à l’Université de Montréal jusqu’au jour où une tragédie changea ses ambitions professionnelles.
« Mon père est décédé. Ça m’a fait remettre les choses en question. D’une autre part, ma maîtrise était fascinante, mais ne m’offrait aucun débouché professionnel concret. »
Abandonnant alors sa maîtrise, elle intègre Stikeman Elliott, où elle oeuvre pendant deux ans et demi, avant de rejoindre Heenan Blaikie, puis Fasken. C’est dans ce cabinet qu’elle décide de passer son examen pour devenir agente de marque.
« Au départ, j’étais parajuriste en droit des sociétés, mais je savais que je voulais travailler en marque de commerce, alors le choix de devenir agente était évident. »
Aujourd’hui, son mandat est d’accompagner les clients au moment de déposer leur demande de marque, jusqu’à l’étape finale de l’enregistrement.
Bien que son parcours soit plutôt unique, Suzanne Antal avoue qu’elle a toujours su qu’un jour, elle serait associée dans un cabinet d’avocats.
« Je dis cela en toute humilité, parce que je savais qu’il y avait des agents de marque qui n’étaient pas avocats, mais qui sont devenus associés. »
Ses conseils
Parajuristes, tendez l’oreille : Suzanne Antal a quelques conseils pour ceux qui souhaiteraient devenir associés.
« Il faut s’impliquer dans des comités. Comprendre pourquoi certaines choses sont faites. Passer l’examen d’agent, suivre toutes les formations possibles. Prendre sa place », conclut-elle.