Direction la Cour suprême!
Diane Poupeau
2019-05-01 15:00:00
Leur salaire annuel s’élèvera à 68 468 dollars, en plus d’une somme forfaitaire qui leur est accordée au titre des frais de réinstallation à partir d’un endroit au Canada à Ottawa et du voyage de retour.
Dès la rentrée 2020, les heureux élus auront l'occasion d'assister le juge auquel ils sont assignés. Leur travail consistera notamment à faire des recherches sur des points de droit, rédiger des mémoires sur des questions juridiques et, d’une manière générale, assister le juge dans les travaux de la Cour.
De quelles facs de droit proviennent-ils?
L’UQAM
Deux futurs auxiliaires viennent de l'Université du Québec à Montréal (UQAM).
Me Louis Guilbault a obtenu à l'UQAM un baccalauréat et une maîtrise en philosophie. Il a d'ailleurs enseigné la philosophie pendant 11 ans avant d'obtenir un baccalauréat en droit. Il est aujourd'hui avocat recherchiste à la Cour d'appel du Québec. Il travaillera auprès du juge en chef de la Cour, Richard Wagner.
« Le travail de recherche est mon intérêt principal, et pour moi c'était la suite idéale du travail que je fais aujourd'hui, à un niveau plus prestigieux », a-t-il expliqué à Droit-Inc.
En apprenant la nouvelle, l'avocat s'est senti privilégié. « Je me suis dit qu'il y a peu d'étudiants en droit au Québec qui ont la chance d'obtenir ce poste, c'est l'opportunité d'une vie », a-t-il commenté.
Me Johannie Dallaire est avocate à la Direction générale du droit commercial international, aux Affaires mondiales Canada. Elle est aussi rédactrice en chef adjointe aux recensions de la Revue québécoise de droit international.
Après avoir complété un baccalauréat en droit à l'UQAM, elle est aujourd'hui candidate à la maîtrise en droit à l'Université Laval. Elle travaillera auprès du juge Russel Brown.
« Je trouve ça vraiment intéressant de pouvoir travailler en collaboration avec des juges, de comprendre comment ils analysent les dossiers , nous a-t-elle expliqué.
Sherbrooke
Deux auxiliaires viennent de l'Université de Sherbrooke. Chloé Emond a obtenu dans cette université un baccalauréat, une maîtrise en droit ainsi qu'un juris doctor en common law et droit transnational. Elle est également chargée de cours à l'université.
Marie-Ève Plamondon est pour sa part titulaire d'un baccalauréat en traduction et d'un baccalauréat en droit. Elle suit cette année un Juris Doctor en common law et droit transnational à Sherbrooke. Parallèlement, elle est traductrice et réviseure dans les domaines juridique, médical et financier.
Laval
Deux auxiliaires viennent de l'Université Laval. Me Valérie Bergeron-Boutin détient un baccalauréat en droit de cette université ainsi qu'une maîtrise en droit international des droits humains de l’Université d’Oxford.
Depuis août 2017, elle travaille au sein de la communauté inuite en tant qu’avocate en droit criminel et en protection de la jeunesse. Elle intégrera l'équipe de la juge Andromache Karakatsanis.
Michaël Fortier suit quant à lui un baccalauréat en droit à l’Université Laval. Il a déjà effectué un stage à la Cour d’appel du Québec auprès de Jocelyn Rancourt. En 2018-2019, il a décroché la médaille Dickson du meilleur plaideur au Concours de plaidoirie de la Coupe Gale. Il travaillera auprès de Suzanne Côté.
UdM
L'Université de Montréal (UdM) a par ailleurs indiqué que trois auxiliaires juridiques ont étudié en son sein. Me Vincent-Alexandre Fournier a obtenu un baccalauréat en droit avant d'être admis au barreau. Il suit aujourd'hui une maîtrise à l'Université de Cambridge. Il a également été auxiliaire juridique à la Cour d'appel fédérale d'Ottawa.
Étienne Morin-Lévesque suit un baccalauréat en droit à l'UdM. Il est actuellement étudiant au sein du cabinet IMK. Il a obtenu de nombreuses bourses ainsi que la mention d'excellence en première et deuxième années.
Elliot Herzig a étudié à Queens avant de décrocher un baccalauréat en droit à l'UdM. Il est également titulaire d'un baccalauréat en philosophie de l’Université McGill.
Et carton plein pour McGill !
Enfin, cinq futurs auxiliaires viennent de l'Université McGill.
Nikolas De Stefano est étudiant en troisième année. Parallèlement, il travaille au sein du service de recherche de la Cour d'appel du Québec auprès de Geneviève Marcotte. Au sein de la Cour suprême, il travaillera auprès de la juge Rosalie Abella.
Jesse Hartery travaillera auprès du remplaçant du juge Clément Gascon. Titulaire d'un baccalauréat en droit, il est actuellement à l'École du Barreau. En 2017-2018, il a travaillé comme auxiliaire juridique auprès du juge Mark G. Peacock de la Cour supérieure du Québec.
Avant ses études en droit, il a travaillé en politique fédérale, notamment dans le bureau de l'ancien ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty.
Mélisande Charbonneau-Gravel a obtenu un baccalauréat international en langues et cultures obtenu au Cégep Garneau à Québec. Durant son cursus en droit, elle a travaillé comme assistante de recherche pour le Centre Crépeau de droit privé et comparé et pour le doyen Robert Leckey.
Elle a également été stagiaire auprès du juge Frédéric Bachand et du juge Pierre C. Gagnon à la Cour supérieure du Québec. Elle travaillera auprès de la juge Sheilah L. Martin.
Tiran Rahimian Bajgiran est pour sa part étudiant en troisième année. Il a été auxiliaire juridique auprès de la juge en chef Nicole Duval Hesler de la Cour d'appel du Québec.
Il a également été assistant de recherche auprès du Rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires en 2018 et 2019. Il travaillera auprès du juge en chef Richard Wagner.
Liam Harris est titulaire d'un baccalauréat en droit civil et en common law de McGill. Il a été assistant de recherche auprès du professeur Richard Gold. Il est actuellement stagiaire au Ministère de la Procureure générale de l'Ontario et fera un stage à la Cour d'appel de l'Ontario l'an prochain, avant de travailler auprès du remplaçant du juge Gascon.
Les candidats sont évalués sur la base de leur excellence académique, leur capacité à travailler en équipe et sous pression, leurs compétences linguistiques ainsi que leurs expériences, qu'elles soient juridiques ou non.