Trois jours de procès pour quelques arbres!
Mathieu Galarneau
2019-06-11 13:15:00
Le juge Roy a d’ailleurs souligné l’absurdité de la chose lors de la deuxième journée d’audience en décembre dernier. Selon lui, ce dossier aurait dû être réglé rapidement avec une entente à l’amiable, au lieu d’accaparer l’appareil judiciaire pendant trois jours.
Le premier couple, formé de Dalilah Benhaberou et de Christophe Brun, reprochait au second, un couple d’allergologues du nom de Anne Des Roches et de Louis Paradis, de les empêcher d’entretenir le mur latéral de leur maison et d’avoir planté des arbres devant leurs fenêtres, leur bloquant la vue et la lumière.
Me Élise Théorêt, du cabinet Sheehan, représentait les demandeurs Benhaberou et Brun, alors que Me Mylène Girard et Me Serena Trifiro défendaient le couple Des Roches et Paradis.
Après trois ans de démarches juridiques, la poursuite datant de 2016, le jugement est tombé la semaine dernière.
Les voisins fautifs devront enlever une haie de thuyas et une épinette bleue qui ont « un effet assombrissant et obstruent la clarté naturelle », dit le juge Roy, puisqu’elles donnent sur les fenêtres de leurs voisins. Les médecins devront également laisser un chemin d’accès pour le mur latéral de leurs voisins et ne pas garer leurs voitures dans cet espace.
Le juge Roy a du même coup refusé d’attribuer des dommages punitifs qui « ne contribueraient qu'à exacerber un conflit entre voisins qui a assez duré ».