Victime d'une bactérie, il blâme un cabinet d'avocats
éric Martel
2019-07-30 14:30:00
Pierre Chesta a contracté cette bactérie lors de la crise de 2012. Aujourd’hui, il est toujours victime de problèmes respiratoires, ainsi que de fatigue extrême. Ancien employé des Immeubles Aquitaine, il n’est plus apte à travailler.
Dans le cadre d’une action collective réglée à l’amiable en septembre 2018, l’individu estime qu’il aurait dû recevoir 100 000 dollars. Il n’est cependant plus admissible à cette somme, puisqu’il a dépassé les délais d’inscriptions.
« Il fallait s’inscrire, quelque chose qui n’est jamais venu à mes oreilles et il n’y a pas beaucoup de personnes qui semblaient le savoir non plus parce que tout le monde me demandait si j’avais eu mon chèque, pas est-ce que tu t’es inscrit », a confié l’individu à TVA.
À son avis, Ménard, Martin avocats n’ont pas informé les membres de l’action collective adéquatement. Un avis public avait paru dans les journaux, le 10 janvier dernier.
Or, Pierre Chesta avoue ne pas lire les journaux.
La réponse
Rejoint par Droit-inc, Me Patrick Martin-Ménard a expliqué comment son cabinet agit dans le cadre du règlement hors cour d’une action collective.
À son avis, Ménard,Martin avocats est allé plus loin que ses responsabilités légales en termes de communication du règlement à l’amiable de l’action collective, en créant une banque de contacts, que le cabinet a tenu informée de tous les développements du dossier.
Aussi, le cabinet a organisé des conférences de presse dans la région de Québec, et des séances d’informations dirigées par Me Jean-Pierre Ménard sur le sujet.
« Dans la façon de diffuser l’information, je dirais qu’on a été plus loin de ce à quoi on était tenu. On a agi de la sorte justement parce qu’on voulait que l’ensemble des membres qui ont droit à une réclamation puisse l’obtenir », précise-t-il.
« Notre approche par rapport à monsieur va être la même que celle qu’on a adoptée depuis le début du dossier, ajoute-t-il. On fera tout en notre pouvoir pour l’aider, malgré qu’il a déposé sa demande hors délai.»
Lancée en 2015, l’action collective vise le CIUSSSN, le docteur François Desbiens et la Centrale des syndicats du Québec. Elle a été lancée par Solange Allen, qui estime que les défendeurs ont fait preuve d’une « négligence qui a conduit à la prolifération des germes de la légionellose », peut-on lire dans la demande d’action collective.