En cour contre le Canadien!
Mathieu Galarneau
2019-07-31 13:15:00
Me Eveline Poirier, de Stikeman Elliott, représente le CH dans cette affaire.
M. Martindale a travaillé pendant 25 ans au service des Canadiens à titre de superviseur de l’entretien de l’aréna et a développé une « expertise dans la fabrication et la gestion de la surface glacée », selon ce qu’on peut lire dans la demande introductive d’instance déposée le 11 juillet dernier.
Le demandeur dit avoir subi du harcèlement psychologique pendant plus de 20 ans de la part de son supérieur immédiat, qui a quitté l’entreprise en 2017. M. Martindale a écopé de nouvelles charges de travail, dont la relation avec le syndicat des employés, qui a « détérioré » ses relations avec ses collègues.
Puis, en janvier dernier, il a été informé qu’il faisait l’objet d’une enquête interne après une plainte d’un subalterne. On lui indique qu’il aurait « tenu des propos de nature sexuelle concernant l’enfant d’un de ses employés », ce qu’il nie « vigoureusement ». Le CH lui reproche aussi d’autres événements d’agressivité envers ses collègues survenus dans le passé, alors que son dossier disciplinaire est « impeccable ».
On lui soumet une offre pour quitter l’entreprise, qu’il refuse. « Il est clair que l’enquête ayant été menée par la défenderesse elle-même n’est qu’un subterfuge afin de pousser le demandeur à quitter son poste et que de ce fait, le départ du demandeur n’était pas volontaire. »
Le spécialiste de la glace en conclut à un « congédiement déguisé » et dit se sentir « humilié » par le CH après 25 ans de « loyaux services ».
M. Martindale réclame donc une indemnité tenant lieu d’un délai de préavis de 24 mois, soit 166 823, 04 $. Il demande également 40 000 $ à titre de dommages moraux.
Contacté par Droit-Inc, Me Galipeau a préfèré ne pas commenter le dossier.