Un cabinet perd son associé fondateur
Delphine Jung Et Camille Laurin-Desjardins
2020-10-29 15:00:00
Avant de fonder son propre cabinet en 1991, il a travaillé pour Bélanger Sauvé, Martineau Walker et Gagnon, ainsi que Lafleur et associés. Il a été formé aux techniques traditionnelles de négociation et aux techniques nouvelles (NBI) à l’Université Harvard. En 2001, il s’est associé à Mes Marc-André Laroche et Serge Benoît.
Il a toujours oeuvré en droit du travail, au service des employeurs. Aujourd’hui, le cabinet boutique Le Corre, qui comptait six avocats au départ, regroupe une vingtaine de professionnels.
« Il aura été un mentor exceptionnel pour plusieurs et à l’écoute des besoins des membres de son équipe », confie Me Serge Benoît, associé directeur du cabinet, qui garde de « merveilleux souvenirs » de son associé.
« Pour moi (je suis un Barreau 1977), il a été davantage un ami qu’un mentor, ajoute-t-il. Mais il a eu une grande influence sur plusieurs, dont moi. »
L’homme de 74 ans était à la retraite depuis quelques années, mais continuait de venir visiter ses anciens collègues à l’occasion. Depuis plusieurs mois toutefois, il était atteint d’un cancer qui est devenu généralisé.
« C’était un bâtisseur, un entrepreneur, un excellent juriste et un négociateur très habile », poursuit Me Benoît.
Me Le Corre avait élaboré la parution du bulletin mensuel d’information Gestion Plus Info-Employeur. Il avait également publié de nombreux guides et manuels destinés aux gestionnaires d’entreprise.
Il a été l’un des porte-paroles du Conseil du patronat du Québec (CPQ) lors de diverses commissions parlementaires relatives à l’encadrement des conventions collectives.
Me Benoît parle de lui comme d'un « avocat brillant, d’une grande droiture et d’une intégrité exceptionnelle », qui était « passionné par l’exercice de sa profession ».
Claude Le Corre laisse notamment dans le deuil son fils Mathieu.