L'avocate Micheline Parizeau de nouveau radiée

L'équipe Droit-Inc
2009-11-18 11:15:00
Micheline Parizeau est cette avocate bien connue pour avoir fait trembler les ex-maris fortunés du Québec dans les années 1980 et 1990.
Rappelons-le, elle avait été radiée pour une période de sept ans par le Comité de discipline du Barreau en 2000, après avoir été trouvée coupable de six chefs d’accusation déontologiques.
Dans une affaire de divorce remontant à 1991, elle avait notamment incité une femme à gonfler son train de vie et à exagérer ses dépenses pour convaincre le tribunal de condamner son richissime mari à lui payer une pension mensuelle de 40 000 $, rapporte Ruefrontenac.com.
Elle avait ainsi été trouvée coupable d’incitation au parjure, de fabrication et présentation de fausse preuve devant le tribunal.
Sa peine avait été abaissée à cinq ans par le Tribunal des professions.
Micheline Parizeau a tenté de se faire réintégrer en 2005, mais le Barreau a refusé dans une décision rendue deux ans plus tard. En somme, on lui reprochait de ne pas avoir suffisamment réfléchi pendant sa suspension.
« Quelqu'un d'autre a tort, les juges, les clients, le Barreau, le Service d'inspection professionnelle… Rares sont les avocats qui ont eu la « chance » de se faire dire par autant de voix, autant de sources aussi variées, que leur conduite est incompatible avec la conduite d'un avocat. Malgré cela, malgré les délais, force est de constater que la Requérante (Parizeau) n'a en aucune façon été en mesure de démontrer qu'une fois sortie du « tourbillon » dans lequel elle nous affirme avoir été plongée lorsqu'elle a posé les gestes qui l'ont conduite à une radiation de 5 ans, elle soit en mesure de réintégrer la profession d'avocat en respectant ce que sont l'honneur et la dignité de la profession », concluait le Comité des requêtes du Barreau.
L’an dernier, le Tribunal des professions, devant lequel en avait appelé l’ex-avocate, lui donnait toutefois raison. Micheline Parizeau a donc pu reprendre sa pratique en droit familial, pour bien peu de temps puisqu’à son tour, le Barreau en appela de cette décision. Devant la Cour supérieure cette fois.
Selon le juge Jean-François de Grandpré, c’est le comité des requêtes qui avait raison, tout simplement parce qu’il a vu témoigner Micheline Parizeau, il était donc plus en mesure que le Tribunal des professions de juger de la crédibilité de la dame.
Ce jugement a donc pour effet de retirer à nouveau son droit de pratique à l’avocate et forcera ses nouveaux clients à trouver un autre avocat pour mener à bien leur dossier, dont un artiste célèbre qu’elle représente dans une épineuse cause de divorce avec son ex-épouse, elle aussi bien connue, mentionne Ruefrontenac.com.