Du DPCP à la pratique privée
Camille Dufétel
2023-02-14 08:30:00
Son penchant pour la défense l’a menée à envoyer sa candidature à ce cabinet, « jeune et en pleine expansion », qui a selon l’avocate « des méthodes non-traditionnelles en termes de recrutement et de méthodes de travail » et offre notamment la possibilité de faire du télétravail.
Me Racine-Berthiaume se spécialise particulièrement dans tout ce qui concerne les agressions sexuelles.
« C’est là-dedans que j’ai orienté la majeure partie de mes études », explique l’avocate, qui en plus de son baccalauréat en droit obtenu à l’Université Laval à Québec, y a décroché un certificat en criminologie et y a suivi le microprogramme « Études sur les abus sexuels ».
Elle explique que depuis son arrivée chez Devichy Avocats, les dossiers qui lui ont été confiés sont très variés, entre violences conjugales, agressions sexuelles et capacités affaiblies.
Présomption d’innocence
L’avocate souligne que si certaines personnes ne comprennent pas comment on peut défendre une personne accusée d’agression sexuelle, il lui semble important que la présomption d’innocence reste mise de l’avant et que les droits de cette personne, malgré ce qu’on lui reproche, restent également pris en considération.
Elle ajoute que chaque avocat va avoir sa façon de faire dans le cadre de ce type de dossiers.
« Comme avocate de la défense, je veux quand même laisser une place importante aux victimes, c’est quelque chose de très important pour moi, pointe-t-elle. Je ne voudrais jamais être reconnue comme une avocate qui ‘rentre dans les victimes’, si je peux le dire ainsi ».
Me Racine-Berthiaume veut ainsi traiter ces dossiers de la façon la plus humaine possible, autant pour l’accusé que pour la victime.
« Donnez-moi des contrats, donnez-moi du papier, je vais être malheureuse comme les pierres, en ce sens que j’aime l’humain et j’aime tout ce qui est social », assure l’avocate pour expliquer son intérêt pour le droit criminel.
Elle estime que ce type de droit a énormément de facettes, entre le crime et « tout ce qui vient avant et après ».
« Je suis quelqu’un qui croit fermement à la réhabilitation des gens et au fait que la prison n’est pas nécessairement la solution pour tout le monde », poursuit-elle.
Expérience sur le terrain
Durant son stage au DPCP, l’avocate dit avoir eu la chance de toucher à « tous les types de dossiers possibles », contrairement à d’autres stagiaires « qui vont plus faire un travail de bureau ».
« J’ai vraiment fait du travail de terrain, j’ai pu mener des procès, des requêtes, tout type de procédure, ça m’a apporté un autre regard sur le droit criminel et ça m’a permis de voir les deux côtés de la médaille, si on veut ».
Il s’agit pour elle d’un stage « extrêmement formateur » en raison de la confiance accordée aux stagiaires.
Résilience, le mot d’ordre
Si Me Racine-Berthiaume n’a pas de modèle particulier d’avocat dans sa famille, elle précise qu’on l’appelait déjà « Maître » à l’école, à l’âge de cinq ou six ans.
Sa façon de s’exprimer, le cœur mis dans ses opinions et l’art de sa plaidoirie orale ont souvent été remarqués par ses proches au fil des années.
Entourée d’une équipe entièrement féminine de l’Université Laval, l’avocate a d’ailleurs remporté en 2021 la Coupe Gale, le plus prestigieux concours de plaidoirie bilingue au Canada.
Elle explique par ailleurs que le sport a pris une place importante dans son quotidien, puisqu’elle a effectué un grand changement de mode de vie pendant ses études et perdu plus de 100 livres.
Me Racine-Berthiaume a ainsi fait preuve de résilience en relevant ces deux challenges, celui de devenir avocate et celui de perdre du poids.
« La résilience est très présente dans ma vie, au sens où j’ai vécu durant mon adolescence le deuil de mon père, qui a toujours cru en moi, ajoute-t-elle. Pendant mes études, j’avais toujours cette pensée derrière ma tête. »
Pas de doute, se donner des objectifs est un carburant pour l’avocate, qui assure avoir déjà besoin d’un nouveau défi…
DSG
il y a un anI understand that part. You have to be completely devoid of conscience. What I don't understand is doing that for a living then claiming that she is concerned for the victims. That makes no sense.
Anonyme
il y a un anPourquoi dites vous qu'il ne faut pas avoir de conscience pour défendre une personne accusée d'agression sexuelle ? Vous cherchez simplement à attirer l'attention ou vous y croyez vraiment ?
DSG
il y a un anJe ne serais pas capable de me regarder dans le mirroir.
Anonyme
il y a un an"claiming that she is concerned for the victims"
Quelqu'un accusé alors qu'il n'y a pas matière à condamantion est une victime.