Décès d’un grand criminaliste
Marie-ève Buisson
2023-08-14 15:00:00
Il a pris sa retraite en mars 2017 à l’âge de 70 ans, en raison de problèmes de santé. Il avait alors mentionné à Radio-Canada qu’il rêvait de pratiquer le droit jusqu’à sa mort, « mais la charge de travail et le stress sont devenus trop difficiles à gérer ».
Sa fille Geneviève Duval le décrit comme étant un homme très dévoué pour sa carrière. « Il était très brillant, très connaisseur du droit, un très bon conseiller. Il était dévoué pour la cause et pour les droits humains », a-t-elle dit au journal Les Affaires.
Son ancienne collègue et associée Vanessa Lafleur se rappelle aussi « qu’il ne comptait pas ses heures, qu’il n’avait pas froid aux yeux et qu’il rendait la justice accessible à sa manière ».
C’est en 1977 qu’il a commencé sa carrière à la Couronne provinciale. Il s’est par la suite lancé dans la pratique privée à Montréal en 1981.
Trois ans plus tard, il a été nommé plaideur principal à la Commission des droits de la personne à Ottawa.
En 2003, il a pratiqué le droit de la concurrence à Toronto pour ensuite prendre une retraite anticipée en 2004. En plus d’avoir été avocat, René Duval a été coroner.
Des causes marquantes
René Duval est reconnu pour avoir défendu ceux que les avocats n’osent pas défendre.
Il a en effet représenté Cédric Bouchard qui a assassiné trois jeunes de Trois-Rivières, alors qu’il n’avait que 17 ans.
Il a aussi défendu Saïd Namouh, le « terroriste de Maskinongé » qui a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 10 ans.
L’avocat a également défendu Francis Proulx à la Cour suprême du Canada. Il a été reconnu coupable pour le meurtre de Nancy Michaud, une attachée politique du défunt ministre libéral Claude Béchard.
Enfin, il a aussi représenté à la Cour suprême Cathie Gauthier, reconnue coupable des meurtres au premier degré de ses trois enfants.