Affaire du softball gay : fin de partie
Céline Gobert
2011-12-06 11:15:00
Pour la NAGAAA, ne pas être 100% gay au sein d’une équipe de softball gay, cela fait tache. En raison des quotas en vigueur, l’affaire finit devant les tribunaux.
Aujourd’hui, après un déballage public de leur sexualité, les 3 joueurs sont enfin délivrés de leur cauchemar, rapporte le National Center for Lesbian Rights (NCLR).
Pour Suzanne Thomas du cabinet K&L Gates, qui représentait les joueurs, cette affaire a le mérite d’avoir exposé un tabou : l’homophobie dans le milieu sportif.
« J’y vois la nécessité de continuer à combattre les perceptions et stéréotypes négatifs concernant les athlètes LGBT », dit-elle.
Russell K. Robinson, professeur à l’Université de Droit de Californie Berkeley, quant à lui, va même plus loin.
« A l’avenir, espérons que cette affaire contribuera à rendre l’accès au championnat plus facile pour les joueurs de couleurs. Les études prouvent qu’ils sont plus souvent bisexuels qu’homosexuels. Exclure la bisexualité, c’était aussi exclure ces joueurs-là », déclare-t-il.
Quoiqu’il en soit, c’est une bonne nouvelle : le trio est enfin libre de rejoindre gaiement les terrains.
« Je suis heureux de voir la NAGAAA modifier son règlement pour accueillir des joueurs comme moi, j’ai hâte de retourner sur le terrain auprès de mes amis et coéquipiers de la NAGAAA », déclare Charles LaRon, l’un des plaignants.