Affaire Duhamel : les accusés se sont compromis
Agence Qmi
2012-01-05 18:15:00
Poursuivant son témoignage de la veille, un policier a livré plus de détails sur l’enquête ayant mené à la résolution de la violation de domicile et de l’agression de la vedette de poker Jonathan Duhamel, le 21 décembre dernier.
L’enquête sur cautionnement de l’ex-fréquentation de Duhamel, Bianca Rojas-Latraverse, d’Anthony Bourque, et de John-Stephen Clark-Lemay s’est poursuivie jeudi au palais de justice de Longueuil. Ils sont accusés d’avoir participé ensemble à un complot pour voler à Jonathan Duhamel plus de 160 000 $ en argent comptant, sa montre Rolex en or et son bracelet de champion de poker gagné en novembre 2010, en plus de l’avoir séquestré et tabassé.
Des témoignages cruciaux
Lors de l’enquête, les policiers ont, de fil en aiguille, retracé les déplacements de John-Clark Lemay et d’Anthony Bourque. Une ordonnance de non-publication nous empêche cependant de dévoiler quelques informations qui pourraient permettre l’identification des témoins dans cette affaire.
À travers différents témoignages, dont celui anonyme qui a révélé l’endroit où se trouvait Clark-Lemay peu avant son arrestation, ils ont appris que celui-ci avait exhibé des liasses de billets à des connaissances, dans les jours qui ont suivi le crime contre Jonathan Duhamel.
Dans un lieu où avait séjourné Clark-Lemay, un pantalon avec une « tache brunâtre de la mi-cuisse à la cheville » a été trouvé. Le vêtement est actuellement sous analyse, a indiqué le policier lorsqu’interrogé par la procureure de la Couronne Nancy Delorme.
Une perquisition dans un lieu où s’était trouvé Anthony Bourque a également permis de saisir deux paires de gants en latex usés, deux paires de lunettes fluorescentes, des menottes et un démonte-roue en métal. Deux cellulaires noirs et des papiers d’identification d’Anthony Bourque ont également été saisis, juste avant qu’il ne soit arrêté.
Un alibi démonté
Lors de son interrogatoire, Anthony Bourque avait refusé de parler aux policiers, avant de finalement fournir un alibi : le jour du crime, il a dit aux policiers se trouver chez une connaissance pour jouer à des jeux vidéo.
Cette connaissance a corroboré les propos de Bourque, mais a changé de version jeudi, disant avoir été avec l’accusé seulement en après-midi, et pas le matin, quand l’agression de Jonathan Duhamel est survenue.
D’autres perquisitions, dont l’une en présence d’un maître-chien spécialisé dans la détection de billets de banque, avaient été effectuées, mais s’étaient révélées infructueuses.
Le quatrième accusé dans cette affaire, André-Robert Perron, avait été arrêté en même temps que Clark-Lemay et est accusé de possession de bien volé, soit la montre Rolex. Il avait été libéré sous caution la semaine dernière.