Beau temps sur les marchés… avec quelques nuages à l’horizon
Elsa Moreira
2018-01-15 07:00:00
Puisque les statistiques économiques ont été dans l’ensemble solides, plusieurs banques centrales de pays industrialisés ont changé de ton et ont amorcé un programme de réduction de l’assouplissement monétaire. La Banque du Canada n’a pas fait exception et a même surpris les marchés quand elle a indiqué vers le milieu de l’année qu’elle allait resserrer sa politique monétaire—ce qu’elle a fait en relevant son taux directeur à deux reprises pour une hausse totale de 0,5 %.
La volatilité sur les marchés est demeurée à des niveaux historiquement faibles dans un grand nombre de catégories d’actifs, y compris les actions, l’or et les monnaies. Les investisseurs ont fait fi des nombreuses manchettes inquiétantes.
Après avoir fait du surplace jusqu’en août à cause de son importante exposition aux secteurs énergétique et financier, le marché boursier canadien s’est retrouvé à la traîne des autres marchés développés. Cependant, l’élan positif du mois de septembre s’est poursuivi jusqu’à la fin de l’année et a permis aux actions canadiennes de finir l’année à un niveau record.
Solide performance dans le monde
Les 45 plus grandes économies de la planète ont toutes affiché une croissance de leur PIB l’an dernier, une première depuis 2007. Cette solide performance mondiale devrait se poursuive au moins pendant la première moitié de 2018 étant donné les indicateurs de confiance robustes, la reprise soutenue du commerce international et les solides perspectives du secteur manufacturier.
D’un point de vue géographique, la croissance devrait rester stable en Chine et aux Etats-Unis, tandis que celle de la zone euro pourrait être encore plus forte qu’en 2017. La croissance économique canadienne devrait bénéficier de la demande soutenue pour les produits de base. Toutefois, le PIB pourrait ralentir par rapport à son rythme élevé de l’année dernière contraint par les vents contraires liés aux effets des récentes hausses de taux. Aux États-Unis, la réforme fiscale devrait stimuler les dépenses des entreprises et la consommation à court terme, mais l’ampleur de son effet à plus long terme sur les marchés financiers demeure inconnue.
Quelques zones d’ombres
La robustesse des marchés boursiers devrait poursuivre son élan. Cependant, nous entrons dans les dernières étapes d’un cycle économique prolongé et surveillons les risques pesant sur les perspectives pour l’économie canadienne.
Ces risques comprennent notamment une hausse de l’inflation qui pourrait susciter des hausses de taux d’intérêt. De plus, la forte incertitude liée à la renégociation de l’ALENA au cours de la prochaine année pourrait peser sur la confiance et les investissements. Par ailleurs, les risques liés à un ralentissement du marché immobilier sont en hausse étant donné le niveau élevé d’endettement des ménages et les nouvelles mesures mises en place sur les prêts hypothécaires, ce qui rend le secteur immobilier plus vulnérable aux hausses de taux d’intérêt.
Bref, notre scénario de base repose sur une conjoncture positive caractérisée par la poursuite de la croissance mondiale synchronisée, une faible hausse de l’inflation et des taux d’intérêt, ainsi qu’un retour à la normale de la volatilité. Nous demeurons confiants que les marchés boursiers maintiendront leur tendance haussière, et ce malgré leurs valorisations élevées.
Mais nous surveillons de très près les risques potentiels pouvant peser sur nos perspectives pour l’économie canadienne et pour les marchés.
Depuis ses débuts, la philosophie d’investissement de Connor, Clark & Lunn se fonde sur la préservation du capital tout en offrant un rendement supérieur à long terme grâce à un processus d’investissement constant et discipliné qui combine une stratégie descendante pour les secteurs et une approche fondamentale ascendante pour la sélection des titres. Connor, Clark & Lunn préconise les grandes entreprises qui paient des dividendes et qui offrent de fortes perspectives de croissances à des prix attrayants
Connor, Clark & Lunn participe à la gestion des Fonds de placement du Barreau du Québec depuis 2006. Elle gère une portion des actifs du Fonds Équilibré, du Fonds Obligations et du Fonds Dividendes