Direction Paris pour les recrues d’Accuracy!
Martine Turenne
2016-05-12 11:15:00
C’est le 30 avril que l’étudiante de HEC Montréal, Florence Godard-Kalogiros, et celui de la FSA de l’Université Laval, Louis-Charles Provost-Ducharme, se sont envolés pour Paris afin d’effectuer un stage dans le bureau parisien d’Accuracy, cette firme de juricomptabilité et de services financiers qui compte 250 professionnels à travers le monde.
« On vend aux jeunes la pluralité de nos équipes, composées d’ingénieurs, de financiers, de comptables, d’actuaires ou d’économistes, ce qui donne une autre envergure à nos mandats », dit Thomas Régnier, directeur chez Accuracy. En compagnie de ses collègues Guillaume Lafrance et Ghislain Richter, il s’est occupé de recruter les jeunes candidats. « On cherche les meilleurs! »
Dure sélection
Accuracy a des bureaux à Montréal et à Québec. Le concours a donc été présenté aux étudiants de deuxième année de HEC Montréal et de la Faculté des sciences de l’administration (FSA) de l’Université Laval, en finance et en comptabilité. Il s’agissait de recruter un étudiant dans chacune des deux institutions. Pourquoi en deuxième année? « Tout simplement parce qu’ils n’ont pas encore été approchés par d’autres firmes. On prend de l’avance», dit Guillaume Lafrance.
Une quarantaine de candidats des deux villes ont postulé. La moitié a été retenue pour l’étape subséquente. « On cherche bien sûr un profil académique exemplaire et de bonnes notes, dit Thomas Régnier, mais aussi quelque chose qui sort de l’ordinaire. Un candidat qui a fait le tour du monde, ou qui s’implique en bénévolat, par exemple. Chez Accuracy, on travaille en équipe, et on cherche des gens avec qui on va bien s’entendre. »
Sitôt sélectionnés pour le second tour, les candidats ont eu trois jours pour faire parvenir un powerpoint avec la présentation de leur étude de cas. «Il s’agissait d’une transaction fictive impliquant un investisseur qui souhaitait acheter un hôtel à Nice, sur la Côte d’Azur », dit Guillaume Lafrance. Le tout était en euro, et parsemé des termes business très chers aux Français (donc en simili-anglais), histoire d’accoutumer les futurs stagiaires à ce jargon particulier. « On croit que parce qu’on va à Paris, c’est la même langue, mais ça n’est pas tout à fait le cas! », dit Thomas Régnier.
Un bon deal ou pas?
Un mois plus tard, les aspirants stagiaires se sont présentés dans les bureaux d’Accuracy, à Québec ou à Montréal, afin de faire leur présentation, devant le trio de directeurs d’Accuracy, ainsi que la directrice financière d’une compagnie publique de Québec.
Ils se sont fait interrompre, questionner, mettre au défi. Comment réagissaient-ils? Comment contrôlaient-ils leur nervosité, bien légitime? Et surtout, comment justifiaient-ils leur décision?
« Ils devaient conclure si c’était un bon deal ou pas », dit Guillaume Lafrance.
Fallait-il ou non acheter l’hôtel niçois? Il n’y avait pas de bonnes réponses. C’était au candidat de démontrer la logique de sa démarche. Avec brio. « Chez Accuracy, les clients veulent être impressionnés, dit Thomas Régnier.
Un pari réussi
Pari réussi pour Florence Godard-Kalogiros et Louis-Charles Provost-Ducharme qui se sont intégrés à l’équipe de 150 employés, ce qui en fait le plus gros bureau de la firme internationale, présente dans une dizaine de pays.
D’autres candidats ont impressionné le jury. On a proposé à quelques-uns d’entre eux de passer l’été, non pas dans la Ville Lumière, mais tout de même dans les bureaux montréalais de la Place Ville-Marie, qui offrent une vue imprenable sur la ville.
Quant aux deux stagiaires de l’été dernier, ils sont toujours dans le giron d’Accuracy. Maxime Renaud vient de terminer son baccalauréat à la FSA de l’Université Laval et revient travailler chez Accuracy Québec en juin. Le montréalais Maxime Rose entreprend de son côté sa maîtrise en finance. « On espère son retour après », dit Thomas Régnier.
Le but de former et de conserver une main-d’œuvre de qualité est donc atteint. « Ce n’est pas juste un stage d’été, dit Guillaume Lafrance. On doit pourvoir un certain nombre de postes chaque année et notre stratégie est d’aller chercher des jeunes. Ça demande plus d’efforts, mais les résultats sont excellents. »