L'ADQ veut stopper la commission Bastarache
La Presse Canadienne
2010-06-17 12:50:00
à une commission parlementaire le mandat d'entendre les allégations de trafic d'influence de l'ancien ministre de la Justice, Marc Bellemare.
Selon M. Deltell, cette solution éviterait de risquer le gaspillage de millions de dollars dans l'enquête publique, qui encaisse coup sur coup les revers et critiques depuis sa mise en place.
M. Deltell a envoyé jeudi une lettre au premier ministre Jean Charest, pour lui demander de mandater une commission parlementaire, comme les partis d'opposition l'avaient déjà réclamée plus tôt ce printemps.
Une fois les allégations de M. Bellemare entendues, il sera ensuite plus facile de savoir si l'enquête publique doit reprendre ses travaux, a déclaré M. Deltell.
Le chef adéquiste a affirmé que le refus de M. Bastarache d'accorder un statut de participant à l'opposition officielle, formée du Parti québécois, est le plus récent des signaux indiquant que l'enquête publique va frapper un mur.
Le leader parlementaire adjoint du gouvernement, Claude Béchard, a affirmé jeudi que la requête du Parti québécois manquait de crédibilité et démontre que la formation a agi par stratégie et ne souhaitait pas réellement être entendue.
M. Béchard a réitéré que l'enquête publique est le meilleur forum pour examiner les allégations de M. Bellemare, qui dit avoir subi des pressions de collecteurs de fonds du Parti libéral du Québec lorsqu'il devait nommer des juges.
Me
il y a 14 ansLe Barreau devrait joindre sa voix à celle de l'ADQ. En effet, la Commission jette un discrédit sur nous tous et sur la profession.
Me
il y a 14 ansPar ailleurs, nommer un commissaire qui n'est membre du Québec que depuis deux ans est assez condamnable. C'est bien joli la Cour suprême, mais son manque de sensibilité envers la profession au Québec (et la protection de son image) ressort visiblement de son manque d'expérience à l'intérieur du rangs du Barreau.
Michel Lemay
il y a 14 ansNous ne pouvons que constater que l’ex-juge Bastarache manque de jugement. Il ne semble pas réaliser que la commission qu’il dirige est déjà politisée. D’abord par la composition même de ses membres, des juristes libéraux notoires. Il est grand temps que l’élite du système judiciaire du Québec réalisent que tout le système de financement des partis politiques est désavoué par l’ensemble de la population. De plus, en étendant son enquête aux années 2000 et en refusant la participation de l’opposition, la commission renforce l’apparence de favoritisme envers le parti libéral et le gouvernement. Pire, nous apprenons par le journaliste du Journal de Québec Taïeb Moalla que la commission Bastarache tente de limiter la liberté de presse, en exigeant des journalistes de se soucier de l’image du gouvernement. Un comportement digne des régimes totalitaires. Veut-on contrôler la presse libre ? L’objectif réel de cette commission est-il de redorer l’image du gouvernement à tout prix ? De tels comportements venant de juristes expérimentés sont indignes de la profession et discréditent complètement la justice.