Bastarache

Pour Bellemare, Bastarache a favorisé Charest dès le début

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Agence Qmi

2011-01-20 11:15:00

Marc Bellemare a commenté ce matin les conclusions de la Commission Bastarache sur l'antenne de LCN. Les réactions à chaud de l'avocat et ancien ministre.
Le rapport du commissaire Michel Bastarache sur le processus de nomination des juges est « très insatisfaisant », et Jean Charest a été favorisé dès le début des travaux, estime l’ex-ministre Marc Bellemare.

« C’est décevant d’avoir mis autant d’argent dans une commission qui a abouti à si peu de choses », a-t-il affirmé jeudi en entrevue avec Claude Poirier, au « Vrai Négociateur », à LCN.

L’ancien ministre de la Justice avait plusieurs choses à reprocher à Michel Bastarache et au premier ministre Jean Charest.

« Le commissaire a été choisi par le premier ministre, sans débat, sans demander l’opinion de personne, a-t-il déploré. Et c’est évident qu’il avait un penchant assez marqué pour Jean Charest. »

« J’ai eu droit à un traitement défavorable », a ajouté Me Bellemare.

En entrevue avec Paul Arcand au 98,5 FM, il a aussi dénoncé le fait que ses avocats n’ont pas pu convoquer les témoins qu’ils désiraient et qu’ils ont eu du mal à mettre la main sur les documents dont ils estimaient avoir besoin.

De plus, M. Bastarache ne leur a pas accordé toute la latitude désirée lorsqu’ils ont mené des contre-interrogatoires, en particulier celui du collecteur de fonds libéral Franco Fava, a-t-il regretté.

Par ailleurs, il entend bien, dans le cadre des poursuites civiles qui l’opposent au premier ministre, présenter une preuve plus étoffée.

« Jean Charest voulait un rapport favorable, c’est ce qu’il a obtenu, a-t-il lancé à Claude Poirier. Ça aurait dû être une commission parlementaire, mais il en voulait plus, et ça a coûté 6 millions $. »

Marc Bellemare a aussi perçu des incongruités dans les conclusions du commissaire Bastarache.

« Il dit qu’il n’y a pas eu de pressions indues, mais n’a pas voulu se prononcer sur mes rencontres avec Jean Charest, qui étaient pourtant au cœur du problème. Il n’a jamais voulu regarder les reçus de Charles Rondeau du restaurant Michelangelo, où on s’est rencontrés en 2003, et où on avait parlé des juges. »

« Pourquoi n’a-t-il pas blâmé Jean Charest s’il est évident que des gens ont tripoté des dossiers que seul le ministre de la Justice devait avoir entre les mains? »

L’avocat, qui n’a accepté de donner qu’une poignée d’entrevues, aujourd'hui, a affirmé qu’il restait sur ses positions. « Je maintiens ce que j’ai dit. C’est la stricte vérité. Je fais confiance au jugement de la population, qui a bien compris ce qui s’est passé. C’est plus important que ce M. Bastarache a dit.»
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