Et si je devenais notaire ?

Certains ont fait la course aux stages, d’autres travaillent ici et là, restos, café, secrétariat dans un bureau, certains poursuivent leurs études en droit transnational.

Moi cet été, je goûterai au droit notarial.

En fait, après ma deuxième année de droit à Sherbrooke, j’avais envie de vivre une expérience dans l’autre grande famille du droit, le notariat.

Il était si clair dans ma tête que je voulais devenir avocate mais, intéressée par le notariat, j’ai senti le besoin de l’expérimenter pour le savoir.

Après un mois de travail, je peux maintenant dire que la perspective que j’avais du notariat a radicalement changé.

Il faut dire que j’ai la chance de vivre cette expérience sous l’aile d’une notaire passionnée.

Oublions la vieille image du notaire dans les films, vous savez, celui qui est débordé de paperasse avec un air ennuyeux!

C’est tout le contraire dans le bureau où je travaille. Le temps y passe à la vitesse de l’éclair et on ne manque pas d’action.

Entre deux appels de clients et des centres hypothécaires, quelques actes de vente et de prêts, la notaire Rachel Couture réussit à concilier efficacité, rigueur et souci du détail.

Je perçois cette expérience dans le monde juridique à la fois comme un privilège mais surtout comme un apprentissage.

Dans la pratique, un bon juriste doit être complet et faire preuve d’intégrité.

J’ai pu également constater le lien fort qui existe entre le notaire et son client.

La place du notaire

Neutre, parfois médiateur et conciliateur, il défend le droit avant tout, en n’ayant aucun penchant pour une des deux parties.

Bref, son objectif est beaucoup plus humain que je ne l’imaginais, puisque étant donné cette position de neutralité, le client a réellement confiance en son notaire.

Humour et professionnalisme vont de pair pour créer ce climat de confiance.

Un notaire est également proche de ses clients puisqu’il les accompagne dans les grandes étapes d’une vie : un contrat de mariage, la signature d’une première maison, le décès d’un parent à travers la succession et la rédaction des dernières volontés par le testament.

Pour ce qui est de mon expérience, croyez moi : je ne fais pas le café ni les photocopies !

J’expérimente une vraie pratique tous les jours avec une série de petits défis à relever.

Maître Couture m’apprend, étape par étape, à monter un dossier, à rédiger des actes, à faire des recherches de titres.

Elle m’a également permis d’assister à une vente.

Les liens se font tranquillement dans ma tête, entre la théorie issue du Code Civil et les différentes tâches de ma journée.

Finalement, mon emploi d’été me fait prendre conscience de l’ampleur de la responsabilité professionnelle d’un juriste ainsi que les aptitudes essentielles pour pratiquer le droit.

Une expérience idéale pour l’étudiant curieux et avide de savoir.

La notaire Couture sait sans contredit comment transmettre ses connaissances et son expérience : elle fait pour moi ce qu’un notaire a fait un jour pour elle.