Repenser l’enseignement du droit

Marie Pâris
2013-10-18 10:15:00
Quant aux modifications à apporter, chacun à son idée sur l’approche à suivre.
Des approches différentes

Les clients étant de plus en plus demandants, et les services juridiques devenant des services partagés à cause des tarifs élevés, les avocats doivent travailler plus avec moins de moyens.
Il faudrait également plus de libéralisation alors que de nouveaux modèles de services apparaissent, et que la facturation à l’heure devient désuète.
On doit aussi tenir compte de l’impact des nouvelles technologies dans la pratique les ordinateurs changent la façon d’effectuer des services juridiques, et bientôt passer par un avocat ne sera plus une étape nécessaire pour les travaux juridiques de routine.
“Il ne s’agit pas de ce qu’on enseigne, mais de comment on l’enseigne”, insiste Richard Susskind.
Nouveaux métiers

Pour Gillian Hadfield, professeur à la University of Southern California, il faut plutôt apprendre aux étudiants à se concentrer sur le contexte du client: “Parfois il s’agit de comprendre l’entreprise, une politique gouvernementale, ou les dynamiques d’une rupture familiale”.

“S’il y a bien quelque chose qu’on ne peut pas enseigner en faculté, c’est l’humilité qu’on apprend en essayant de résoudre un problème dans un cas difficile.”
“Plus d’enseignement actif, moins de cours théoriques”

“Nous devons donner aux étudiants l’opportunité d’apprendre avec des méthodes qui répondent à leurs envies, soit beaucoup plus d’enseignement actif et moins de cours théoriques dans une salle de classe. Les étudiants veulent tester leurs compétences.”

“Les études de droit sont difficiles car nous nous contentons d’envoyer de la matière à nos étudiants, encore et encore, au lieu de nous concentrer sur la profondeur des choses”, pense-t-il.
Si les arguments et les solutions divergent encore, le constat reste le même pour tout le monde, l’enseignement du droit doit changer.