Avocats, adoptez les nouvelles technos !

Me Claudia Prémont, bâtonnière du Québec et Me Alexandre Shee, analyste chez Real Ventures, étaient venu défendre leur idée du droit de demain, lors d’une conférence organisée par Neojustice, mercredi le 1er février.

La mission de l'organisme est de « créer le futur de la justice » et de bâtir « un écosystème de juristes novateurs ».

S’il y a un message à retenir de cette soirée, c’est qu’il est temps d’avancer et de redonner un coup de jeune au milieu juridique. Ou du moins, d’entrer dans cette nouvelle ère technologique.

Venue plaider en faveur d’idées innovantes, la bâtonnière du Québec a livré son message devant une cinquantaine de personnes rassemblées dans ce lieu décontracté qu’est l’espace de travail collaboratif WeWork, place Ville-Marie, à Montréal. « Je prône un changement de culture, une nouvelle planification et un nouveau modèle d’affaires », a-t-elle dit.

Être ouvert à la nouveauté

En première ligne de ce combat qui s’annonce, les jeunes avocats, qui, d’après la bâtonnière, ont dans leurs poches « les outils pour embrasser ce virage numérique ».

Car ce qui est en jeu, ce sont les besoins des clients d’aujourd’hui et de demain. « Nous avons beaucoup d’avocats sur le marché du travail, mais en face, de plus en plus de personnes laissent tomber leurs droits ou choisissent de se représenter eux-mêmes. » Elle explique ce constat par deux choses : les délais, ainsi que les coûts.

Il faut donc être « ouvert à la nouveauté et ne pas la voir comme un obstacle ». Elle a d’ailleurs souligné les initiatives qui germent peu à peu dans le paysage juridique québécois, comme les nombreuses plateformes en ligne.

Pour appuyer son message, Me Alexandre Shee, analyste à Real Ventures, une entreprise qui soutient des start-up, a également pris la parole après la prestation remarquée et surtout inattendue d’un beat boxer, un artiste qui fait des imitations d’instruments de musique en utilisant sa voix.

« Les avocats n’ont pas l’opportunité de voir à quel point les nouvelles technologies vont les affecter, dit Me Shee. La vague, il faudra la prendre en surfant. » Il évoque notamment l’intelligence artificielle comme un moyen de « rendre la pratique des avocats plus facile ».

« Toutes ces avancées technologiques ne vont pas détruire la profession de juriste, au contraire. Elles vont permettre aux avocats de se concentrer plus sur l’humain », croit-il.

Me Prémont a apporté le mot de la fin en envoyant un message fort aux jeunes, mais aussi aux seniors : « Think outside the box ».