Avocats, pourquoi avez-vous peur ?
Takwa Souissi
2014-04-30 13:15:00
Selon Tips for Lawyers, la peur en est un et elle peut s’expliquer de deux façons.
Premièrement, il y a la peur de l’inconnu. Après des années de dur labeur théorique, de recherches jurisprudentielles et de rédaction d’avis juridiques, les jeunes professionnels font désormais face à la vraie vie. Il est alors impossible d’avoir le contrôle parfait de la situation.
Qu’est-ce que le client va penser ? Suis-je assez préparé pour mon audience? Dois-je parler d’honoraires dès la première rencontre? Le jeune avocat tentera alors de calquer l’attitude plus relax de l’avocat senior, tout en nourrissant intérieurement le syndrome de l’imposteur.
La deuxième peur, c’est celle de l’incompétence. Au fur et à mesure que le client expose son problème juridique, le cerveau de l’avocat se met en marche, déjà à la recherche de pistes de réponses. Il est terrifié à l’idée de ne pas paraître compétent à ses yeux. Cela le mène parfois à ne pas écouter attentivement la personne qui lui parle, et à passer par dessus une information cruciale.
D’où vient ce sentiment?
C’est simple : la croyance que les habiletés techniques/théoriques sont suffisantes pour bien servir le client. Comme ce dernier consulte un avocat pour ses connaissances légales, le juriste tient à répondre à toutes les questions et trouver une solution à son problème.
Comment vaincre ses peurs?
1- Laisser son ego de côté : Le meilleur des experts devient inutile s’il n’est pas à l’écoute de son interlocuteur. Pour le client, il est important que son problème soit bien entendu et compris. Cela contribuera à bâtir une relation de confiance solide.
2- Admettre ses limites : Il n’y a rien de mal à dire « je ne sais pas », quitte à chercher la réponse plus tard. Ne tentez surtout pas une réponse approximative, qui vous fera mal paraître. Ne donnez pas non plus de fausse information, qu’il vous faudra corriger plus tard avec embarras.
3- Être sur la même longueur d’ondes : Le but de l’avocat est d’aider le client à régler son problème. Il faut donc qu’il puisse comprendre l’importance des enjeux du client, et que ce dernier se sente épaulé et entre de bonnes mains.