Bien choisir son domaine de pratique
Céline Gobert
2015-06-23 14:15:00
Voici trois questions à se poser pour déterminer de quel type de pratique votre personnalité est le plus proche.
1 - Jusqu’à quel point aimez-vous le conflit ?
Il est important que vous vous posiez cette question si votre objectif est de vous spécialiser en litige. Beaucoup d’avocats qui oeuvrent dans ce domaine de droit se retrouvent pris au dépourvu en début de carrière ne sachant pas comment gérer le nombre élevé de conflits qu’ils rencontrent sur une base quotidienne.
Il ne s’agira pas seulement des procès dans lesquels vous serez impliqués mais également de l’animosité générale dans laquelle vous plongera votre pratique; une ambiance pas toujours facile à vivre et que certains confrères, dans le camp adverse, viendront nourrir.
Les avocats heureux en litiges sont ceux qui aiment se battre et qui désirent gagner. Vous êtes gentil et conciliant ? Peut-être devriez-vous penser à regarder ailleurs… De façon générale, demandez-vous ce que vous aimez faire au jour le jour : Rédiger des contrats ? Rencontrer des clients ? Négocier des transactions ?
2 - Jusqu’à quel point êtes-vous motivé par l’argent ?
Dans le milieu juridique en général, plus votre travail revêt une dimension sociale, moins vous serez payés.
Avant de vous lancer en droit de la famille, sachez que ce n’est pas le domaine le plus lucratif qui soit (ce qui n’est pas un problème si l’argent n’est pas votre moteur).
Pour de plus gros salaires, il vous faudra choisir des domaines qui rapportent davantage : le droit des affaires, les fusions et acquisitions… C’est bien connu : plus vous êtes proches de l’argent, plus vous en gagnez.
3 - Jusqu’à quel point avez-vous besoin de garder le contrôle sur votre vie professionnelle ?
C’est une question majeure lorsque vient le moment de choisir son cabinet. En effet, vous devrez vous plier aux exigences de la cour, à celles des associés avec lesquels vous travaillez, aux pressions des heures facturables…
Pour avoir plus de contrôle, il vous faudrait vous lancer en solo et devenir votre propre boss, ou bien opter pour une pratique moins exigeante en termes d’horaires, au sein d’un organisme gouvernemental par exemple.
Prenez donc bien le temps de réfléchir à vos besoins : si vous voulez avoir le contrôle en grand cabinet et demeurer autonome, le choix d’un grand cabinet n’est certainement pas le plus recommandé…