Comment optimiser vos trajets?
Theodora Navarro
2016-04-18 13:15:00
Dans le train de banlieue
Vous prenez le train à Saint-Bruno chaque matin ? Voilà un bon 25 minutes pour mettre le nez dans vos documents. L’avantage du train de banlieue : inutile de relever le nez pour voir défiler les stations, peu de chances que vous loupiez la vôtre au rythme où il va. Suivant l’endroit où vous êtes assis, vous pouvez vous avancer dans votre travail en utilisant votre laptop. Si la situation ne s’y prête pas, le train vous donne le temps nécessaire pour réfléchir à de nouvelles idées et faire du brainstorming, a fortiori si, comme Nichols et Blotner, vous voyagez avec d’autres collègues de la même équipe.
Proposez des idées pour mener une nouvelle affaire en 25 minutes, c’est avoir suffisamment de temps pour apporter un bon point de départ, mais juste assez pour ne pas se laisser endiguer par des réflexions du type « Non ça ne marchera jamais ». Une bonne nuit de sommeil par-dessus, et vous aurez les idées parfaitement claires pour commencer la journée de façon productive.
Dans le train grande ligne
Vous embarquez pour Ottawa ou Toronto? Pour les deux patrons interrogés, c’est le moment parfait pour creuser une idée de fond. L’environnement n’encourage guère le multiitasking, ce qui est idéal pour pouvoir se concentrer sur un seul projet. Encore une fois, la présence de vos partenaires est un bonus. « Peut-on plaider la négligence ? », vous interrogez-vous en vous penchant sur le cas de l’un de vos clients. Développez votre réflexion, allez-y jusqu’au bout, il n’y a rien pour vous distraire d’autre que le bruit de roulement gras des roues qui frottent sur les rails et le vert ou la neige qui s’étendent à perte de vue. De quoi favoriser votre temps de réflexion.
À l’aéroport et dans l’avion
De l’avis des deux interviewés, le temps dévoué au passage des douanes et autres contrôles en tout genre est idéal pour se recentrer et trouver de nouvelles idées et inspirations diverses. C’est loin du sourire béat et vaguement inquiet du voyageur lamba déambulant dans l’aéroport, mais nul doute que l’énergie propre aux aéroports pourrait devenir pour vous une source ponctuelle d’inspiration.
Le meilleur moment pour travailler reste cependant le vol. Laptop ouvert sur la tablette, ou moment de réflexion avec musique sur les oreilles, l’avion est l’endroit idéal, par définition, pour travailler ailleurs que dans un bureau. Minimum d’interférence, temps de voyage suffisamment long, quoi de mieux pour se pencher sérieusement sur une affaire et vous avancer pour gagner ensuite du temps libre?
Et le métro ?
Guère abordé par les deux patrons, le métro est pourtant le transport usuel de bien des travailleurs montréalais. Les rames bondées des heures de pointe et l’absence de places assises ne permettent pas vraiment de s’attarder sur son travail. Le métro est cependant le lieu idéal pour tester sa concentration. Êtes-vous capable de rester sur la même pensée sans vous laisser distraire par les bavardages et les sonneries qui vous entourent ? Alors vous devriez sans peine faire abstraction des murmures et des regards en réunion ou lors des plaidoiries.
N’oubliez pas, cependant, que ces temps de voyage peuvent - et doivent, le cas échéant - être réservés également à du repos ou de la relaxation. Inutile de vous surcharger de travail si le surmenage vous guette déjà. Profitez des transports pour décompresser et vous recentrer sur vous-même. L’occasion de créer une véritable coupure entre le cabinet et la maison.