Je ne veux pas prendre ma retraite

Agnès Rossignol
2014-10-21 14:15:00

D’ailleurs, une étude du Barreau du Haut-Canada révèle qu'en 2010 41 % des avocats ontariens étaient âgés d’au moins 50 ans dont 8% avaient plus de 65 ans.
On constate justement que certains avocats à l’aube de leur retraite ne sont pas sûrs de vouloir partir à 65 ans tandis que des associés sont forcés de prendre leur retraite à l’âge légal.

D’autres, comme ces trois associés de Blake, Cassels & Graydon à Toronto, préfèrent démissionner pour se joindre à des cabinets concurrents.
M. Poll estime que contraindre ces avocats à prendre leur retraite alors qu’ils sont compétents, en santé et veulent continuer à pratiquer est discriminatoire. Pour éviter de voir partir en fumée des années d’expertise, certains cabinets tentent alors de trouver des moyens de les accommoder.
Établir des plans de carrières

De plus en plus de firmes considèrent essentiel d’élaborer de tels plans afin d’envisager le type de contributions au droit qu’ils peuvent apporter après l’âge légal de la retraite, que ce soit comme avocat ou associé, en tant qu’enseignant ou conseiller juridique, ou toute autre activité non liée au droit qu’ils aimeraient faire.
Ainsi plutôt que d’instaurer des politiques générales inflexibles, l’avocate torontoise Gillian Hnatiw, associée et spécialiste en droit de l’emploi chez Lerners, recommande la négociation d’ententes ponctuelles permettant aux associés qui ne veulent pas partir à l’âge légal de la retraite, de conserver leur statut tout en travaillant moins ou de continuer dans le cadre d’un rôle moindre.

À ce titre, M. Poll propose que les associés conservent certains de leurs clients et que les autres soient transférés à des avocats plus jeunes, et ce, afin d’assurer le renouvellement du cabinet.