Les clients, premières victimes des fusions?
Theodora Navarro
2016-03-31 14:15:00
Une étude londonienne a ainsi révélé que nombre de cabinets fusionnaient pour des raisons de survie plus que pour des facteurs purement stratégiques. Ces cabinets gèrent ensuite la fusion en se concentrant sur des questions pratiques, comme les changements de système informatique, plutôt que sur leurs clients.
Pour Me Edsberg, un avocat devenu consultant, s’assurer que tout le monde a la même adresse courriel n’est pas ce qui va faire de la fusion un succès. L’une des questions que les cabinets devraient toujours se poser selon lui est « qu’est-ce que la fusion va pouvoir amener aux clients que les cabinets ne faisaient pas déjà individuellement ? ». À part lorsqu’il s’agit de vérifier qu’il n’existe pas de conflits d’intérêts, les clients sont rarement mis au centre des préoccupations au moment des fusions. Ils devraient pourtant en être un personnage central.
Selon l’auteur, d’autres facteurs sont autant d’indices que la fusion fonctionne : le système de rémunération des associés, la politique de facturation des clients et les tarifs appliqués, mais aussi la qualité de la stratégie de développement, la diversité ethnique et de genre des juristes employés, l’implication Pro Bono et la communication générale au niveau des associés, entre eux et avec le reste des équipes.
En d’autres termes, il est bon de s’assurer de l’uniformité des courriels du nouveau cabinet, mais meilleur encore de rester compétitif et de veiller à ne pas perdre sa crédibilité et son respect de la clientèle dans la fusion!
Qu’en pensez-vous?