Les conseillers juridiques vous ont à l’oeil!

C'est en tout cas ce qu'a déclaré Me Nikki Latta, conseillère juridique associée chez Deloitte, au journal Lexpert, lors d'un panel se déroulant le 29 octobre dernier à Toronto et dans le cadre de l'événement annuel de l'Association du Marketing juridique, nous apprend Canadian Lawyer Mag.

Me Latta a ainsi confié avoir souvent tendance à travailler avec des avocats sur la base de leurs expériences passées. Elle a notamment cité un contrat dans lequel elle a choisi de travailler avec un avocat qui avait exercé aux côtés de la partie adverse dans un autre dossier.

« Je l’ai sélectionné parce qu’il était calme et avait une attitude qui s’accordait parfaitement avec notre équipe en négociation, a-t-elle raconté. Il faut encourager les avocats, même quand ils agissent avec le camp adverse, à penser à la relation à très long terme. »

D’autant plus, selon elle, qu’une mauvaise réputation est vite établie. Il ne faut pas se leurrer : une expérience négative avec un avocat externe à Calgary se sait jusqu’à Toronto.

Connaître le client

Pour gagner du temps à chaque dossier, Deloitte n’hésite donc pas à faire appel à une poignée d’avocats « stratégiques » qui ont pris le temps de comprendre leur identité et leur business.

« Beaucoup d’avocats qui ont travaillé près de nous ont appris à nous connaître, ils en savent énormément », dit-elle. C’est ainsi qu’ils approchent le cabinet avec la certitude qu’ils peuvent les aider sur un aspect qui mériterait plus d’attention. « Il y a des opportunités de se différencier en osant faire ce saut et en sachant qui on est et ce que l’on fait », a-t-elle déclaré.

Agir comme un gardien

Enfin, c’est souvent la réponse qu’offrent ces avocats en temps de crise qui est déterminante, explique la conseillère juridique qui s’est souvenu d’une fois où, nouvelle au sein de la firme comptable, elle a du travailler durant la période des fêtes. Un contact dans un cabinet d’avocats lui avait trouvé immédiatement un plaideur capable de lui résoudre son problème.

Selon elle, si vous êtes un conseiller de confiance dans un domaine spécifique, ils vont continuer à faire appel à vous et se moqueront bien d’économiser 10% en frais. Ils vous choisiront justement parce que vous êtes « sérieux » et que vous connaissez leur « business » détaille Me Latta.

« C’est cela qui vous différencie, dit-elle. Agissez comme un gardien pour nous. Vos firmes sont énormes et nous avons besoin d’un ensemble précis d’expertise ! »