Les jeunes changeront les cabinets
Martine Turenne
2017-06-13 14:15:00
Comment l'industrie juridique doit-elle s’adapter aux meilleurs et plus brillants jeunes talents, ceux de la génération des milléniaux?
Tant qu’ils sont à l’école, ça va, dit Carolena Gordon. Le marché pour les postes de stagiaire reste compétitif, ce qui constitue un avantage pour les entreprises. Mais c’est après que ça se gâte et le phénomène va s’accentuer: bien des jeunes cherchent des « parcours de carrière alternatifs », estime-t-elle.
Les jeunes répondent à l’appel des cabinets, mais n’y restent pas nécessairement, note Mme Gordon: un s’en va explorer d'autres possibilités ailleurs, un autre veut essayer une carrière entièrement différente ou remet en question les longues heures en raison de ses engagements familiaux.
« Nous comprenons que la plus jeune génération met davantage l’accent sur l'importance de l’agilité dans le travail et l'équilibre entre la carrière et la famille », écrit-elle.
Ce qui est difficile pour les cabinets d'avocats, poursuit Carolena Gordon, c'est que ce changement de priorités se produit à un moment où les clients exigent davantage pour moins. « Ils veulent plus d’efficacité, que les solutions soient livrées rapidement, sans dépasser le budget initial et au goût du jour technologiquement parlant. »
Il ne fait aucun doute que ce sont des problèmes complexes pour la génération actuelle de dirigeants de cabinet d'avocats, estime l’auteure. Mais cette nouvelle diversité peut devenir un atout et « fournir des solutions et des opportunités intéressantes ».
C’est que l'évolution des besoins des clients force les cabinets à changer leur manière de faire et par le fait même, à proposer aux « jeunes talents » de nouveaux défis. « Cela les aidera à les retenir, tout en modernisant la pratique du droit et en innovant dans la prestation des services juridiques. »
Les avocats continueront d'être recherchés pour leur jugement, leurs compétences analytiques et leurs connaissances juridiques dans les années et les décennies à venir, conclut Carolena Gordon. « Notre responsabilité consiste donc à favoriser un environnement où les carrières flexibles sont bien accueillies et où les compétences collaboratives peuvent s’épanouir. Quant aux milléniaux, espérons qu'ils nous fourniront de bonnes idées pour nous aider à moderniser la pratique du droit. »
Anonyme
il y a 7 ansOn a toujours privilegié equilibre famille-carriere mais malheureusement pour le succes dans un grand cabinet il faut travailler fort- sinon le client il va aller voir ailleurs. Donc si les jeunes ne veulent pas travailler fort il faudrait peut etre aller ailleurs que dans les grands cabinets. La vie c'est un choix. Je ne crois pas que ca va changer au sein des grands cabinets. Peut etre les petits cabinets mais pas les grands.
avocatpartiexlorerailleurs
il y a 7 ansTravailler plus fort pour le client, aucun problème. Travailler plus fort pour assurer des salaires faramineux aux associés plus séniors, je refuse.
Anonyme
il y a 7 ansSurtout dans des cabinets où il est pratiquement impossible de devenir associé.
À quand date la dernière nomination, chez Clyde?
On parlera même pas du taux de roulement des avocats dans cette boîte ...
Sans vouloir manquer de respect à la consoeur , je me suis étouffée dans mes toasts quand j'ai lu son papier ...
Exaspéré
il y a 7 ansLes avocats sont des greluches finies… Le problème c’est cette culture du « vouloir plaire à tout prix » pour assurer un maximum de revenus, et ce, peu importe le prix humain à payer (Pourquoi pensez-vous qu’il y si peu de juniors qui finissent en haut de la pyramide ou qui demeurent même dans la profession?). C’est une mentalité qui va bien au-delà du « donner son 100% pour le client », c’est plutôt la mentalité de se rouler par terre pour le client, de donner droit à toutes ses demandes, même les plus déraisonnables. C’est permettre au client de ne rien respecter, pas même nos employés. Quand j’entends un patron qui dit, si on ne le fait pas, le client va aller ailleurs, j’ai souvent envie de dire : « Bien qu’il foute le camp! ». Lorsqu’un tel client se sera fait ainsi dire non quelques fois par quelques cabinets, il comprendra. C’est ainsi que les cabinets changeront. Mais je fabule, ça n’arrivera jamais. Comme je disais au tout début, les avocats sont des greluches finies.
Anonyme
il y a 7 ansLe titre aurait pu tout autant être "Les jeunes changeront de cabinet". Depuis quelques années, le taux de roulement des jeunes dans les grands cabinets a beaucoup augmenté.
Anonyme
il y a 7 ansC'est habituellement un travail pour les jeunes.