Mauvais dossiers? Bons arguments!

Votre client est coupable à 100%, aucun doute là dessus. Même après lui avoir expliqué en long, en large et en travers, que vous n’êtes pas un faiseur de miracles, et qu’un mauvais accord vaut mieux qu’un bon procès, il ne veut rien savoir.

Il est plutôt du genre "qui ne tente rien n'a rien", et veut donc aller jusqu'au bout, et tenter de s’expliquer devant le juge.

Pas le choix, il vous faut l’accompagner et le représenter. Les arguments vous manquent, et vous craignez que votre plaidoirie soit ponctuée de silence sans fin. Voici quelques techniques de défenses créatives proposées par Bitter Lawyer qui ne vous laisseront pas sans voix.

1. Ce pochon de marijuana? Utilisation personnelle…

Votre client, qui était en possession d'une grosse quantité de cannabis lors de son arrestation, est inculpé pour revente.

Ne partez pas défaitiste.

Vous êtes capable de défendre que ce n'est pas un dealer, juste un consommateur cherchant tout simplement à faire des économies (d'où l'achat en gros).

Pour preuve, une photo du pot de Nutella géant qui trône dans sa cuisine. (Où devrais-je dire Nugtella ?)

2. Certes mon client a avoué, mais sachez que c'est un menteur

Oui, un avocat doit défendre la crédibilité de son client.

Mais certains aveux sont des faux pas. Dans ce cas, pas d'autre choix que de prouver que vous représentez un menteur invétéré! (Avec un peu de chance, il l'est vraiment...)

Exposez au grand jour toutes les petites tricheries que votre client a fait depuis des années.

À la barre, ça doit être un vrai défilé: toutes les femmes qu'il avait promis de rappeler, chaque professeur à qui il a inventé des histoires pour justifier une absence, et tous les amis avec qui il a triché aux jeux de société. Aucune pitié!!

3. Comment pouvez-vous l'accuser pour diverses ventes de narcotiques? Il fallait l'arrêter dès la première!

Si vous avez une télévision, où un cabinet de droit pénal, vous êtes forcément familier avec ce scénario: un trafiquant est arrêté pour avoir vendu à de multiples reprises de la drogue à un policier en civil.

Mais qui est réellement en tort?

La dernière fois que vous avez vérifié, c'était bel et bien le boulot de la police d'arrêter les délinquants, non? Pourquoi alors l'avoir laissé dealer?

Comment peuvent-ils désormais accuser votre client d'un délit dont ils avaient connaissance depuis un moment et contre lequel ils n'ont pas agi jusqu'à présent?

4. Soyez ouvert d'esprit!

Oui, consommer du cannabis est toujours interdit par la loi.

La prochaine fois que le contrôle d'urine d'un de vos clients porte la trace de substances prohibées, prenez le tribunal à témoin. Demandez que toutes les personnes ici présentes fassent le même test.

Certes, elles ne s'y soumettront pas, mais ça remémorera sans doute quelques souvenirs de jeunesse au juge.

Un brin d'hippy indulgence?