Mesdames, voici comment négocier votre salaire!

Une brochette de hautes dirigeantes et de chasseuses de tête ont donné récemment quelques trucs aux avocates du monde corporatif lors d'un atelier organisé par le magazine des conseillers juridiques américains, Corporate Counsel.

Parmi elles, les vice-présidentes aux Ressources humaines, des Affaires juridiques de Intel et de ClearSlide, de même que l'ex-avocate générale de Google. Voici quelques uns de leurs conseils.


Dites ce que vous voulez obtenir

Il est rare qu’un patron cogne à la porte de votre bureau afin de vous annoncer qu' « aujourd'hui, ce qu'il vous faut ma chère, c'est un bon café et une augmentation », relate Jenny Kim, vice-présidente aux affaires juridiques chez Intel. Au contraire, il faut aller vers ceux qui tiennent les cordons de la bourse dès qu'on est prêt à justifier une augmentation.


Négociez autre chose que le salaire

Miriam Rivera, qui a commencé sa carrière dans ce qui était alors une start-up, Google, jugeait le salaire offert beaucoup trop bas. « J'ai négocié ce qui était négociable, comme davantage d'options sur titre. À long terme, cela a valu beaucoup plus qu'un salaire plus élevé. »


La négociation force le respect

Justement, cette négociation de titres s'est faite entre Miriam Rivera et l'un des fondateurs de Google, Sergei Brin. « Il trouvait que j'étais une négociatrice féroce. J'ai répondu que c'est exactement comme cela que j'allais négocier pour son compte. »

Même si les requêtes sont refusées, la négociation bien menée force le respect, « ce qui vaut son pesant d'or dans l'industrie juridique », poursuit Mme Rivera.


Pratiquez-vous à demander

Seth Weissman, vice-président affaires juridiques chez SolarCity, estime pour sa part que la pratique rend meilleur. « Demandez à des proches de critiquer votre argumentaire pour obtenir une augmentation. Si vous ne demandez une augmentation que tous les cinq ans, vous ne serez pas bon. Pratiquez-vous 10, 20 fois avant d'aller cogner à la porte des patrons. »


Choisissez le bon moment

Et ce n'est pas quand vous venez de découvrir que vous êtes sous-payées par rapport aux autres. Vous serez alors en proie à du mécontentement, ce qui peut saborder votre négociation. Il faut plutôt choisir un moment tranquille de l'année : pas lorsqu'il y a les résultats financiers qui s'en viennent. Encore moins quand un projet d'envergure est en branle. La demande pourrait être mal perçue, et interprétée comme une menace, du type « payez-moi plus ou je m'en vais ».


Ne donnez pas de nombre

Lorsque vous postulez un nouveau boulot, il ne faut pas dévoiler ses attentes salariales trop rapidement. « Il faut plutôt répondre que vous vous attendez à un salaire concurrentiel », explique la chef des Ressources humaines de Maxim Integrated, Laura Owen. Cela implique de bien connaître l'industrie et la compagnie à laquelle vous postulez.