Neuf conseils pour éviter de devenir un harceleur sexuel au travail
Delphine Jung
2017-11-13 13:15:00
Richard B. Cohen, avocat au cabinet Fisher Broyles les a publiés dans Above the law. Il rappelle ainsi que de nombreuses politiques doivent être mises en place au sein des cabinets, comme rappeler la politique de l’entreprise par rapport aux éventuels harceleurs.
L’auteur souhaite s’adresser à ceux qui n’ont parfois pas conscience d’être proches, voire en train, de franchir la limite avec leurs mots ou leurs gestes.
1. Le lieu de travail n’est pas une fraternité ou un club social. D’ailleurs, même dans ce genre d’endroit les comportements déplacés ne devraient pas être tolérés. Laissez derrière vous les réflexes de votre jeunesse.
2. Vos collègues du sexe opposé ne sont pas vos amis, vos confidents ou vos « dates » éventuelles. Ils sont là pour faire un travail, poursuivre une carrière… Être amical et solidaire est une chose, mais il est important de connaître les limites avant de s’engager sur une pente glissante.
3. Parfois, une chose peut conduire à une autre, mais vous pouvez aussi mal lire les signaux. Le conseil que donne l’auteur est de se connaître soi-même, mais aussi de bien connaître ses motivations.
4. Pensez à la manière dont votre compliment sera perçu lorsque vous l’aurez dit. Sachez qu’il peut être perçu soit comme une remarque innocente, soit refléter le différentiel de pouvoir entre deux personnes. La ligne entre le compliment et le harcèlement est mince, ne prenez pas le risque de la franchir !
5. Ne faites pas de blagues ou de jeux de mots à connotation sexuelle au travail.
6. Ne vous moquez pas du poids, du corps ou de la tenue d’un ou une collègue.
7. Ne touchez jamais vos collègues, peu importe la partie du corps.
8. N’invitez pas un ou une collègue à souper, dans votre chambre d’hôtel ou chez vous, sans la présence d’un chaperon.
9. N’autorisez aucun comportement déplacé. Si vous voyez quelque chose, dites-le, c’est sûrement le conseil le plus important à donner.
Anonyme
il y a 7 ansLes harceleurs sont très conscients de leurs comportements déplacés. Quant aux autres, las du matraquage médiatique, et de celui de leur employeur, c'est la réponse ci-dessus leur brule les lèvres.
Goerges Sand
il y a 7 ansMonsieur, là-dessus vous avez tout faux. "Comment éviter de devenir un harceleur sexuel?" ... Par l'utilisation du terme "devenir" on comprend que vous invitez les hommes à se protéger des victimes qui voudraient les dénoncer. Parce que ces comportements ont toujours été, et que maintenant que les femmes dénoncent, les hommes "deviennent" des harceleurs. Or, ce n'est pas les hommes qu'il faut protéger, mais les femmes. Parlons aux hommes d'égalité des sexes et de respect, parlons leur de la réalité des femmes, mais par pitié, ne les munissons pas d'un guide qui leur permet de ne pas s'interroger sur leur gestes, leur attitude, leurs croyances, leur préjugés. Ne les munissons pas d'un guide 101 des gestes à éviter, qui s'opposera à une réelle prise de conscience. Ce dont nous avons besoin, c'est un changement de mentalité, de culture.
Par ailleurs, un homme peut être un harceleur latent même en évitant d'adopter ces comportements et un patron peu flatter l'épaule d'une employée découragée, sans que ce geste soit considéré comme déplacé. Un patron peut même avoir une relation amoureuse avec une employée si il s'efforce des limiter les effets de la relation de pouvoir déséquilibrée. L'important c'est la prise de conscience par l'homme-patron de sa position de force par rapport à son employée. L'important c'est d'accorder à l'autre, à ses besoins, à ses limites, la considération que toute personne mérite.
Le meilleur moyen pour éviter aux hommes "d'être" des harceleurs sexuels, c'est de prendre conscience de leur position de force et de s'efforcer à tous les jours de ne PAS l'utiliser.
George Elliot
il y a 7 ansBien dit!
Me
il y a 7 ansAmen!
Anonyme
il y a 7 ansPremier conseil: ne pas être un harceleur sexuel
Gordon Daviott
il y a 7 ansEntièrement d'accord! Quel article pitoyable et réducteur. Il m'apparaît plutôt comme un guide de "Comment de pas se faire démasquer comme Harvey Weinstein, Marcel Aubut, Gilbert Rozon, Éric Salvail et cie" que comme un guide de "Comment éradiquer pour de bon les Harvey Weinstein, Marcel Aubut, Gilbert Rozon, Éric Salvail et cie de nos milieux de travail". Si telle était l'intention, la flèche rate grossièrement sa cible!
Jean
il y a 7 ansExcellent code de conduite pour une retraite spirituelle mixte.
SBS
il y a 7 ansTant que ce genre d'homme existera, il faut, nous les femmes, faire preuve de gros bon sens et éviter de se mettre dans de mauvaises situations.
1) Refuser toutes rencontres professionnelles dans des lieux non professionnels
2) Refuser toute remarque négligente et ne pas avoir peur de mentionner ce qui n'est pas acceptable pour nous. Trop souvent notre silence a été pris pour une reconnaissance des ces gestes déplacés il faut donc faire entendre notre voix.
Diane Daigle
il y a 7 ansJe suis une femme... Et pourtant... Sera-t-on accusé d'avoir dit à un ou une collègue que sa coupe de cheveux lui fait très bien... Je compatis pour ceux qui ont vécu le vrai harcèlement... Mais n'y a-t-il pas un "momemtum" en ce moment de dénonciation, même d'un geste ou d'une parole "facile", qui pris isolément, serait du harcèlement? Sommes-nous en train de changer notre société de droit et la définition de droit... Harcèlement = gestes répétés et volontaires... La perception de l'une et de l'autre et l'intention de l'un et de l'autre n'a plus de différence en ces temps... Une fois n'est pas coutume. On dirait le temps des sorcières ou l'on ne faisait aucune différence entre ce qui peut être toléré et ce qui ne l'est pas. Aujourd'hui, a-t-on changé la société de droit pour "coupable" avant d'être accusé?
Anonyme
il y a 7 ansGrâce aux merveilleux médias sociaux, les procès se sont déplacés des salles d'audience vers les places publiques, comme au bas moyen-âge.
Nos lois criminelles ont été "virtuellement" amendées pour établir une présomption de culpabilité "juris et de jure".
En outre, celles et ceux qui crient, voire hurlent "pas d'amalgame" sur les questions d'ordre religieuse sont preste à mettre les hommes dans la même barque lorsqu'il s'agit d'harcèlement. Les rapports homme/femme s'en voient gravement entachés.
Nous vivons à une bien singulière époque. Vivement un retour de balancier.