Quelle est votre attitude face aux changements?

Jean-Francois Parent
2018-07-25 11:15:00

Quiconque a déjà tenté de convaincre des avocats d’aller au-delà de Word et Outlook le sait bien : « Ils sont réfractaires au changement et ne veulent que ce qui fonctionne à la perfection, tout de suite », écrit de son côté Kathleen Hogan dans une récente chronique sur la résistance au changement dans les cabinets.
La directrice de l’Intégration des connaissances chez McCarthy à Toronto identifie ainsi quatre traits de personnalité face au changement chez les avocats.
Avec, à la clé, des façons de rallier les réfractaires à l’adoption de nouvelles pratiques.
Le cérébral
Qualifier ces avocats d’introvertis est un euphémisme. Ils évitent les autres, préférant rester dans leur bureau, enfouis dans leurs livres et leurs bases de données. Ils sont uniques en leur genre, mais sont une grande source de richesse pour un cabinet : ils n’en ont que pour la recherche, et leur savoir juridique est encyclopédique. Ils détestent les visites à leur bureau.
Comment travailler avec eux? Le mieux est de les éviter, écrit Kathleen Hogan, « à moins que vous n’ayez quelque chose à leur offrir qui leur soit vraiment utile ». Les cérébraux occupent une niche précise, et déteste être dérangé. Ils ne prennent presque personne sous leur aile, et ne veulent pas vraiment gérer du personnel. Inutile de leur proposer de nouveaux outils, sauf si vous pouvez les amener à réaliser que leur dernier projet aurait bénéficié d’une nouvelle approche. »
On les contacte par courriel.
Le difficile

Comment travailler avec eux? La critique négative est leur comportement habituel : « N’y voyez pas une attaque personnelle », cautionne Kathleen Hogan. Mais lorsqu’ils vous auront écorché, ils peuvent se transformer en alliés de choix. S’ils aiment quelque chose, ils auront souvent une influence auprès des indécis qui hésitent. La meilleure façon de les recruter est de revenir à la charge après le mauvais quart d’heure qu’ils vous auront fait subir. Vous leur dites alors : « Je sais que vous avez détesté ma proposition, mais j’aimerais bien savoir ce que vous en pensez », ce qui aura pour souvent pour effet de les amadouer, selon Kathleen Hogan.
Le stoïque
Ce sont ceux qui vous écouteront poliment, quoi que vous disiez. Ils vous remercieront, mais vous n’en tirerez pas un mot de plus. C’est souvent parce qu’ils refuseront de s’engager envers un projet ou un outil avant de l’avoir bien évalué et d’en avoir discuté avec les collègues. Ils vous écoutent, mais ne veulent pas se commettre.
Comment travailler avec eux? D’abord en sachant que c’est lorsqu’ils trouvent une idée « intéressante », que vous avez marqué des points. Si en plus ils s’engagent à tester l’idée, vous progressez. Attention cependant, ils ne sont pas des influenceurs : ils vont tenter ce que vous proposez, mais ne vous aideront pas à convaincre les collègues. On les rallie à sa cause en leur proposant des situations concrètes que la nouvelle pratique ou le nouvel outil fera la différence.
L’enthousiaste
Ce sont ceux qu’il vous tarde d’aller visiter à leur bureau, ceux qui seront ouverts et accueilleront vos idées à bras ouverts. Mais cela ne les rendra pas acteurs du changement pour autant.
Comment travailler avec eux? Leur optimisme face à une nouvelle idée ne se traduit pas toujours un engagement ferme. Ils sont amis avec tout le monde et disent toujours oui pour tenter de nouvelles choses. Cela signale cependant qu’ils peuvent s’épuiser à la tâche : « Soyez sélectifs quant aux choses que vous leur demandez d’essayer. » Avoir de bonnes relations avec eux vous mènera loin, poursuit Kathleen Hogan.
Avoir leur zèle et leur leadership de votre côté peut faire la différence.
DSG
il y a 6 ansThese tests are inconclusive. The only way to truly decipher how lawyers think is to ask them to donate their brains for neuroscientific research after they pass. The problem is that most scientists don't like handling toxic materials.