Quelles erreurs à éviter en fusions et acquisitions ?
Marie-Ève Buisson
2023-07-24 14:15:00
1. Minimiser la planification de la transaction
Souvent, les clients ont tendance à minimiser le temps requis pour compléter une transaction. C’est le rôle des avocats de les informer des efforts à mettre en temps, en argent et en ressource. Ils doivent savoir que c’est un processus intense, demandant et qui requiert une grande rigueur.
2. Ne pas avoir de conseiller financier
Il ne faut pas se fier qu’aux analyses internes. Il est important d’avoir un conseiller pour tout ce qui touche aux aspects financiers de la transaction.
3. Ne pas négocier en amont les « key terms » ou les principaux paramètres de toute transaction dans une lettre d’intention
La lettre d’intention permet de fixer un cadre à l’intérieur duquel les parties vont travailler. Ne pas en avoir peut nuire à la transaction.
4. Ne pas comprendre les motivations du client et l'industrie dans laquelle les parties opèrent
Il est important pour un avocat ou un conseiller d’avoir une connaissance de l’industrie du marché autant au niveau opérationnel que financier. Bien comprendre les motivations du client et de l’industrie permet une meilleure compréhension des enjeux de la transaction.
5. Ne pas considérer les questions et les enjeux reliés aux employés
Il est important de prendre en compte l’intégration des employés dans un contexte d’achat ou de regroupement d’entreprises. Le vendeur souhaite, la plupart du temps, que ses employés contribuent au développement de l’entreprise. Il faut donc le soutenir dans cet enjeu.
6. Sous-estimer le processus de vérification diligente
Le processus de vérification diligente est excessivement important dans une transaction. Avoir accès à une « data room » online peut aider, puisqu’on peut y déposer des documents et plusieurs informations sur la planification de votre transaction.
7. Ne pas travailler en équipe
Il faut être en mesure de travailler en équipe avec ses collègues à l’interne et les autres professionnels impliqués dans la transaction, que ce soit les courtiers, les évaluateurs, les notaires, les comptables, les fiscalistes et même les avocats de l’autre partie. Ne pas travailler en équipe peut rendre complexe la transaction.
8. Ne pas avoir des connaissances de base (et même avancées) en comptabilité et en fiscalité
Cela permet de comprendre plus facilement les structures d’acquisition et les principes sous-jacents aux différents ajustements qui se retrouvent dans des transactions de fusions et acquisitions.
9. Sous-estimer le financement de la transaction
Les professionnels et les clients sous-estiment souvent la complexité et le temps requis afin de mettre en place un financement approprié. Celui-ci nécessite l’implication de nombreux intervenants, ce qui peut prendre plus de temps que l’on peut croire.
10. Adopter un comportement « rigide ou de fermeture »
Cela peut créer des tensions inutiles entre les intervenants. Les relations humaines sont importantes dans le processus et une bonne relation acheteur/vendeur (et entre les professionnels) permet de comprendre les motivations de chacun et d’y répondre dans l’intérêt de tous.
Il faut comprendre la dynamique d’une négociation et inévitablement, il y aura des
compromis à faire. Il est important de créer un climat propice pour compléter la transaction en tentant de répondre aux attentes et préoccupations de tous.