Quelles tendances dans l’emploi juridique?
Didier Bert
2024-10-16 13:15:19
Une étude sur l’embauche en services juridiques fait ressortir plusieurs tendances. Quelles sont-elles?
La fidélisation et l’attraction du personnel seront les priorités des employeurs canadiens en matière d’embauche juridique en 2025… qui seront prêts à payer pour cela.
Près de neuf employeurs sur dix (86 %) sont préoccupés par la fidélisation de leurs recrues, selon le Guide salarial canadien 2025 de la firme Robert Half, qui a interrogé 139 responsables du recrutement de juristes et 100 autres professionnels du droit en juin.
Les autres préoccupations prioritaires sont la recherche de candidats qualifiés (80 %), les lacunes en matière de compétences (79 %) et embaucher assez rapidement pour trouver les meilleurs talents (77 %).
C’est que les employeurs juridiques canadiens font face à des défis de taille. 40% d’entre eux disent manquer de candidats pour la relève, alors que la retraite d’employés clés (38 %), le manque de ressources en formation continue (36 %) et le désintérêt des candidats en matière de gestion (34 %) les inquiètent. Par ailleurs, plus du quart des employeurs indiquent ne disposer d’aucun plan de succession (28 %)
Interrogés sur les compétences requises pour évaluer la capacité des candidats à s’engager sur le long terme, les employeurs juridiques mettent de l’avant les compétences non techniques.
En matière de compétences à forte valeur ajoutée, les employeurs privilégient l’expérience en leadership et en gestion (49 %), devant la conformité et la gestion des risques (35 %), l’intelligence artificielle et l’automatisation (33 %), la recherche et l’analyse d’informations (31 %), et l’analyse de données (30 %).
Unanimité pour les augmentations
Quant aux rémunérations, dont le rôle est reconnu en matière d’attraction et de fidélisation, la quasi-totalité des employeurs (97 %) se disent très confiants de les voir augmenter en 2025.
En cabinets d’avocats, le salaire médian s’élève à 230 000 $ pour un avocat comptant plus de dix ans d ‘expérience, alors qu’il est de 95 750 $ pour un avocat de première année, 126 500 $ pour un avocat comptant 2 à 3 ans d’expérience, et 178 250 $ pour quatre à neuf ans d’expérience.
À Montréal, le salaire médian est généralement supérieur à ces chiffres, d’environ 2 000 à 4 000 $ selon l’expérience.
Autre facteur devenu important ces dernières années, le travail flexible demeure largement proposé. Près de quatre employeurs sur dix proposent des options de travail hybride, tandis que 45 % offrent des horaires flexibles pour attirer et embaucher des candidats qualifiés.
Les chiffres sont comparables chez les professionnels juridiques, puisque 50 % d’entre eux souhaitent occuper un poste qui permet le travail à distance à temps partiel, alors que 45 % préféreraient un poste entièrement en télétravail.