Tous bilingues?
Louise Proulx
2013-12-09 15:00:00
Si plusieurs d'entre eux, surtout les jeunes, la comprennent très bien et la lisent facilement, la qualité de l'expression laisse parfois à désirer. Chercher ses mots dans une plaidoirie, par exemple, peut très vite devenir incommodant.
«Si j'ai deux bons candidats, je vais évidemment privilégier le meilleur en anglais, pour un poste qui requiert cette compétence», dit Caroline Haney, recruteuse juridique. D'après elle, le français reste la langue de travail au Québec, mais de plus en plus de dossiers doivent être traités en anglais, et ce même dans les régions éloignées.
David Paupelain, professeur d'anglais langue seconde à l'Université Concordia depuis 17 ans, aide les avocats à rehausser leur niveau d'anglais en travaillant sur les problèmes précis qu'ils rencontrent.
«Dans les cours que je donne à l'université, je me rends compte que les avocats ont des besoins linguistiques spécifiques liés directement à leur champ d'activité professionnelle», explique le professeur.
Il propose du coaching privé en solo ou à de très petits groupes d'avocats, et se déplace pour dispenser son enseignement directement dans leur cabinet.
«Les avocats ont des horaires très chargés et n'ont pas toujours le temps de se déplacer pour suivre des cours; je veux leur permettre d'améliorer leur niveau d'anglais sans que cela ne soit contraignant pour eux», indique-t-il.
Le professeur met son expérience au service de ses clients et adapte sa prestation à leurs besoins. Il est d’ailleurs davantage question de coaching que d'enseignement. «Je veux travailler avec les avocats sur le vocabulaire important et utile pour eux au moment-même où ils en ont besoin», précise-t-il.
Conversation et vocabulaire précis
Le contenu des cours est davantage orienté sur la conversation et vise notamment à aider les avocats à s’entraîner en vue d'une plaidoirie ou d'une négociation importante. Il propose également de l’aide en matière d'écriture de discours ou autres écrits importants.
«Avoir à parler en public est déjà assez stressant. Si l'avocat a été coaché au préalable, il gagnera en confiance, souligne Caroline Haney. L'anglais doit être développé au même titre que n'importe quelle autre compétence. Plus le niveau d'anglais est fort, plus l'avocat a des chances d'être engagé.»
Sans dévaloriser les cours dispensés à l’université, M. Paupelain pense que le coaching privé aide les avocats à acquérir un meilleur niveau d'anglais beaucoup plus rapidement. «À l'université, l'avocat est entouré de toutes sortes d'étudiants qui ne parlent pas la même langue que lui et qui n'ont pas du tout les mêmes besoins et problèmes de langage.»
Pour observer une réelle amélioration, le professeur préconise des rencontres de quelques heures pendant plusieurs semaines. D’après lui, engager un professeur pour deux semaines à temps plein ne permet pas d’atteindre un aussi bon résultat.
Il préfère offrir une présence soutenue et fréquente au sein des cabinets pour un prix comparable à celui d’un cours universitaire.
(Si vous décidez de recourir aux services de M. Paupelain, vous aurez donc au menu professionnalisme, efficacité, souplesse, et en prime un très bon niveau d'anglais.)
Alors, what do you think about that?