Travailler à domicile ou démissionner
Didier Bert
2022-10-14 14:15:00
Les avocats les plus jeunes dans la profession, dont l’expérience au bureau est plus courte que leurs collègues d’expérience, sont plus sensibles à ce changement.
Ainsi, près de la moitié (44 %) des avocats américains exerçant depuis dix ans ou moins affirment qu’ils quitteraient leur emploi pour un autre qui leur offrirait une plus grande possibilité de travailler à domicile, selon un sondage de l’Association du barreau américain (ABA), cité par Reuters.
À l’inverse, seule une faible minorité (13 %) des avocats exerçant depuis 41 ans ou plus disent avoir la même exigence.
Les avocats travaillant à domicile n’observent pas d’incidence négative sur leur productivité, ni sur leurs heures facturables.
Les cabinets doivent s’adapter
L’importance accordée au travail à la maison, par les avocats les plus jeunes, devrait inciter les cabinets à adapter leurs demandes de retour au bureau. Dans le cas contraire, des cabinets pourraient voir nombre de jeunes avocats s’en aller vers des employeurs démontrant davantage de flexibilité.
Parmi les adaptations à prévoir, les cabinets devraient porter une attention particulière aux femmes et aux membres des minorités visibles, qui sont respectivement plus nombreuses que les hommes et que les blancs caucasiens parmi les avocats exerçant depuis moins de dix ans.
En effet, ces deux catégories d’avocats sont plus craintifs quant aux risques de manquer des opportunités d’avancement s' ils ne travaillent pas au bureau.
Une jeune avocate sur quatre est inquiète à ce sujet, alors que seul un jeune avocat sur huit partage cette crainte. L’écart est moindre entre les avocats des minorités visibles et les avocats blancs caucasiens, mais il existe.
Par contre, les femmes avocates constatent des changements positifs lorsqu’elles travaillent à la maison. Elles arrivent mieux à concilier le travail et la vie de famille, indique le sondage de l’ABA, réalisé auprès de 2 000 membres de l’association.