Un avocat au secours du Grand Nord
Sonia Semere
2024-08-20 14:15:10
Un jeune avocat troque sa vie citadine pour une mission pro bono au cœur des terres les plus isolées du Canada…
Après avoir exercé chez Novalex puis Delegatus, Me Ivan da Fonseca se lance dans un nouveau défi en devenant coordonnateur du programme Grand Nord pour Justice Pro Bono.
Il faut dire que la fibre communautaire, le jeune avocat l’a toujours eue. Durant ses études à l’UdeM, ce dernier s’est notamment investi dans diverses associations à l’instar de la Clinique juridique PROFIL ou encore auprès d’Étudiant-e-s pro bono du Canada.
Alors, concrètement, quel est l’objectif du programme Grand Nord? L’idée est d’offrir de l’information juridique aux communautés autochtones vivant dans des coins reculés.
C’est particulièrement vrai dans le Nunavik, où les populations ont difficilement accès à la justice.
Pour pallier ce manque, Justice Pro Bono offre ainsi des cliniques juridiques bénévoles afin de répondre aux besoins des Nunavimmiut.
En devenant coordonnateur du programme, Me da Fonseca étend son rôle d’avocat en mettant l’accent sur la communication via l’organisation d’ateliers, la publication d’articles et de messages via les réseaux sociaux.
« On veut essayer d'augmenter le plus possible la possibilité pour les gens d'avoir accès à des services juridiques gratuits », explique t-il à Droit-inc.
Intervenir dans les communautés autochtones sans oublier les intervenants sur place : un point essentiel souligné par l’avocat.
« L’idée c’est vraiment de répondre aux besoins sur place, on ne veut pas juste arriver avec nos propres initiatives. Tout doit se faire dans la collaboration ».
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les problématiques juridiques y sont nombreuses, que ce soit en droit du travail, par exemple, ou en droit de la famille.
Mais alors, comment convaincre les avocats et notaires bénévoles d’intervenir dans cette région désertée ?
« Jusqu'à maintenant, je n'ai pas eu besoin de convaincre les gens. Pour les bénévoles, l'importance du besoin pour cette communauté est assez claire. Et puis, il y a ce sentiment de satisfaction d’être utile », finit-il par conclure.