Comment pratiquer en solo
À son compte depuis trois ans : le bilan
Sandrine Pernod Boulanger
2015-06-29 14:15:00
Après s’être lancée en solo il y a trois ans, cette avocate dresse un état des lieux de sa pratique et de son équilibre vie familiale et professionnelle...
Le travail et la famille, deux éléments indissociables et complémentaires dans ma vie de solo, la raison d’être de mes choix professionnels. Ma pratique est parfaitement accordée au rythme scolaire, celui des vacances mais aussi celui des examens.
Je termine ma troisième année à mon compte et je peux commencer à prendre du recul. Les mois passent et ne se ressemblent pas. Aux premiers mois incertains ont succédé les mois très occupés par des beaux mandats garantissant la récurrence du travail et un confortable coussin financier. Puis à nouveau le doute et l’incertitude des mois plus creux, puis trop de travail encore une fois avec l’éternelle problématique de la gestion des priorités…je crois que beaucoup se reconnaîtront dans ce portrait.
Au final, le bilan annuel professionnel est bon.
Carrière et famille
Mais le plus important pour moi est ce que j’appelle le bilan « combiné », celui qui intègre mes enfants et leur réussite à ma carrière. Deux de mes enfants ont des « difficultés d’apprentissage », réelles ou non, ils ont besoin d’aide, de support et de motivation.
Ma deuxième vie, celle de coach familial, est aussi couronnée de succès en cette fin d’année scolaire. Les enfants ont travaillé, n’ont pas décroché, ont réussi. Je suis fière d’eux et de moi.
Mais ce n’est pas facile. Comme toutes les mères qui travaillent, c’est un tiraillement constant. Le plus gros défi est de réussir à compartimenter les activités : aujourd’hui je ferme mes dossiers à 15h car je dois faire étudier un de mes enfants ; demain, rendez-vous important chez le médecin ou sortie scolaire…
La pratique solo permet cette flexibilité, les seuls à qui je dois rendre des comptes sont mes clients. Si mon contrat est rédigé cette nuit, peu importe, du moment que je rencontre mes échéances. Attention cependant, la zone de liberté n’est pas si large : en tant que solo et travailleur indépendant, si je ne travaille pas, je n’ai pas de salaire, pas de congés payés.
C’est donc la recherche permanente de cet équilibre qui nous mène tous les jours, avec son lot de stress et de gestion multitâches.
J’avoue que je suis parfois tentée de retrouver un peu de stabilité professionnelle et d’endosser à nouveau ma casquette d’employée. Mais très vite, je me dépêche de me souvenir de mon bilan et je réalise à quel point ces dernières années ont été précieuses pour la famille.
Les enfants sont sur la bonne voie et ma clientèle se stabilise. Le bilan est positif, c’est l’heure de profiter des vacances.
Membre du Barreau du Québec et du Barreau de Paris, Me Sandrine Pernod-Boulanger possède une expertise en droit commercial, propriété intellectuelle et droit des technologies.
Après avoir pratiqué pendant dix ans comme conseillère juridique au sein de compagnies et pour le compte de cabinets privés, elle a décidé de démarrer sa propre structure de consultant en agissant comme conseillère juridique pour plusieurs de ses clients.
Me Pernod-Boulanger intervient pour des starts-up innovantes ou des compagnies déjà établies qui souhaitent développer et protéger leurs intérêts et valoriser leurs actifs au Canada et à l’international.
Après avoir pratiqué pendant dix ans comme conseillère juridique au sein de compagnies et pour le compte de cabinets privés, elle a décidé de démarrer sa propre structure de consultant en agissant comme conseillère juridique pour plusieurs de ses clients.
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