J’ai toujours voulu être mon propre patron

Me Bryan-Éric Lane, fondateur de LANE, avocats et conseillers d’affaires inc., a toujours su qu’il allait être dans le monde des affaires. Intéressé par le droit, il était également hors de question qu’il ne soit pas son propre patron : « Je ne serais pas devenu avocat pour être salarié dans un cabinet ou pour être en entreprise », explique-t-il.

C’est pourquoi, avant de pouvoir voler de ses propres ailes, il est allé faire ses classes dans le cabinet qu’il considère comme étant « la meilleure école » : Stikeman Elliott. « J’ai préféré aller dans un grand cabinet pour apprendre. C’était toutefois clair pour moi que ce passage serait temporaire », poursuit Me Lane.

Après un bref passage chez BLG et chez Rogers, l’avocat a fondé en 2006 le cabinet LANE, avocats et conseillers d’affaires inc. « J’ai loué mon local commercial actuel et je suis arrivé avec mes livres. Je n’ai jamais manqué de travail depuis », dit-il.

Selon lui, la qualité du travail accompli est beaucoup plus importante que le fait d’être un bon vendeur. « Fournir une valeur ajoutée au service permet toujours d’avoir une bonne clientèle et de bénéficier de références de leur part. L’argument n’est pas de se présenter comme étant le moins cher, mais plutôt comme celui qui a une plus-value à apporter et qui offre un travail de qualité. »

La pratique de Me Lane tourne autour du droit des affaires, de l’immobilier, du droit de la construction et du litige. Il a également développé au fil du temps une expertise dans le domaine de l’assurance-titres immobilière.

Savoir bien s’entourer

Voyant que les mandats s’accumulaient, Me Lane a réalisé il y a quelques années qu’il ne pouvait plus travailler complètement seul. C’est pourquoi il a engagé une adjointe et a eu recours aux services de jeunes avocats salariés. LANE avocats compte désormais deux adjointes et une jeune avocate salariée. « Mon objectif est de m’entourer de gens qui sont ou qui deviendront meilleurs que moi. J’ai l’intention que mon entreprise grossisse dans les prochaines années. »

Selon l’avocat, le marché des services juridiques est à une période charnière. « J’ai beaucoup de respect pour les entrepreneurs du droit, tels Mario Charpentier (BCF) ou encore Pascale Pageau (Delegatus). Les services des cabinets boutiques comme le mien sont moins chers, nos coûts opérationnels sont plus bas et les cabinets ne sont plus tributaires du lieu physique où ils sont situés », explique Me Lane, dont le cabinet est situé à Laval.



Quels seraient les conseils qu’il pourrait donner à un avocat se lançant à son compte? Premièrement, il ne faut pas lésiner sur les ressources, être organisé et bien s’entourer, autant au niveau des employés, des fournisseurs que des collaborateurs. Me Lane utilise beaucoup les banques de données, s’est constitué une bonne bibliothèque et n’hésite pas non plus à utiliser les technologies à sa disposition.

« Il faut lire et assister à des formations pour continuellement augmenter son niveau de connaissances. Il faut monter son entreprise comme on l’imagine dans cinq ans. » Il explique qu’il est également important d’être authentique envers ses clients. « Il faut être soi-même et ne pas prendre de dossiers dans lesquels on ne croit pas, et dans lesquels on n’a pas une compétence ou une expertise assise. »

Qu’est-ce qui motive Me Lane à continuer dans cette voie? « Pour moi, ce n’est pas du travail que de faire ce que je fais présentement. J’ai du plaisir et je fais ce que j’aime. L’essentiel, c’est que je puisse avoir trois repas par jour, mais je peux maintenant m’en payer des bons! » conclut-il en riant.